Monocoque : l’intégration de fonctions pour la sécurité
Monocoque : l’intégration de fonctions pour la sécurité
À la fin des années trente, l’automobile ne s’est pas encore affranchie de ses origines hippomobiles : si les moteurs ont fait des progrès indéniables en voyant leur puissance atteindre désormais plusieurs dizaines de chevaux, les méthodes de fabrication de sa carrosserie évoquent encore celles des fiacres de la belle époque.
Le concept reposait donc sur un châssis désormais en acier qui recevait les trains roulants et motorisation. Une carrosserie également en acier ou parfois constituée de panneaux en tôle ou en textile assemblés sur une structure en bois venait se greffer sur cet ensemble.
Hérité de l’artisanat, ce mode de construction s’avère coûteux en matière et en main d’œuvre, tout en n’offrant qu’une protection réduite des occupants lors d’accidents de plus en plus nombreux. En cause, une augmentation du trafic et des vitesses toujours croissantes. Incluant les fonctions de carrosserie et de châssis en un seul élément, la coque est conçue pour supporter la plupart des forces et des contraintes subies pendant la conduite, y compris les fortes charges de traction, de compression et de torsion.
Cette conception permet d’offrir une meilleure rigidité et une meilleure résistance aux chocs, ce qui améliore grandement la tenue de route, la stabilité et la sécurité du véhicule. Introduite dès 1922 sur la Lancia Di-Lambda, la monocoque fait son apparition sur le marché en 1934 grâce à la Traction.
Pour en savoir plus : l’intégralité des contenus est disponible dans le N° Hors Série de la Revue « Ingénieurs de l’Automobile »