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Suppression places de stationnement : des milliers d’emplacements vont disparaître d’ici 2026

La suppression de places de stationnement devient une réalité pour les villes françaises. D’ici le 31 décembre 2026, les communes retireront des milliers d’emplacements de parking dans tout le pays.

En effet, cette mesure découle de la loi d’orientation des mobilités votée en 2019.

Quelle est l’origine de cette suppression de places de stationnement ?

Une obligation légale issue de la loi Mobilité

L’article 52 de la loi d’orientation des mobilités du 24 décembre 2019 impose une règle claire. Désormais, les gestionnaires ne peuvent plus aménager d’emplacement de stationnement sur la chaussée cinq mètres en amont des passages piétons. Par ailleurs, le Code de la voirie routière codifie cette disposition à l’article L. 118-5-1.

Cette mesure vise à améliorer la visibilité mutuelle entre piétons et conducteurs. En effet, en 2018, 470 piétons ont perdu la vie sur les routes françaises, dont 29 % sur des passages piétons. De plus, ces accidents ont provoqué près de 10 000 accidents corporels impliquant des piétons.

Suppression places de stationnement : un problème de visibilité identifié

Lorsqu’un véhicule stationne juste avant un passage piéton, il crée un angle mort. Ainsi, les piétons doivent s’avancer sur la chaussée pour vérifier qu’aucun véhicule n’arrive. De même, les conducteurs ne peuvent pas voir les piétons qui s’apprêtent à traverser, notamment les enfants ou les personnes en poussette.

À 50 km/h, la suppression du stationnement dans les 5 m en amont améliore la visibilité d’environ 1,60 m par rapport au bord de chaussée. Par ailleurs, cette distance de 5 mètres correspond approximativement à la longueur d’une voiture standard.

Combien de places seront supprimées ?

Les chiffres par ville

À Amiens, les autorités retireront 3 325 emplacements, soit 7 % du total des places de la ville. De son côté, Paris supprimera 7 000 places de stationnement. Lyon devra retirer plus de 3 300 places, tandis que Bordeaux en supprimera environ 1 000. Enfin, la métropole lilloise compte 4 500 places concernées.

Cette réglementation impacte les communes de toutes tailles. Toutefois, les municipalités disposent d’un délai jusqu’au 31 décembre 2026 pour réaliser les travaux de mise en conformité.

Suppression places de stationnement : calendrier d’application

Les travaux de mise en conformité s’appliquent immédiatement lors de la réalisation de travaux d’aménagement, de réhabilitation et de réfection des chaussées. Ainsi, lorsqu’une rue fait l’objet de travaux, les communes doivent appliquer la suppression des places de stationnement sans attendre 2026.

En revanche, pour les emplacements existants sans travaux prévus, les communes ont jusqu’à fin 2026. Cette approche progressive permet donc d’étaler les coûts dans le temps.

Quel budget pour les collectivités ?

La suppression de places de stationnement implique un réaménagement de l’espace public. Selon Anne Verrier, première adjointe au maire d’Amiens, installer des arceaux vélos coûte moins cher qu’un aménagement paysager complet avec arbre. En effet, ce dernier peut atteindre 5 000 à 7 000 euros.

Par conséquent, pour les villes devant supprimer plusieurs milliers de places, le budget nécessaire se chiffre en millions d’euros. Néanmoins, les communes peuvent réserver les emplacements supprimés aux cycles, aux cycles à pédalage assisté ou aux engins de déplacement personnel. De plus, les espaces peuvent accueillir des bancs, des espaces verts ou rester libres pour maintenir la visibilité.

Quelles sont les sanctions applicables ?

Les amendes pour stationnement interdit

Stationner sur un emplacement situé à moins de 5 mètres d’un passage piéton constitue un stationnement très gênant. La réglementation punit cette infraction d’une amende forfaitaire de 135 euros. En cas de retard de paiement, ce montant peut grimper jusqu’à 575 euros. De plus, les autorités peuvent immobiliser le véhicule et le placer en fourrière.

Cette règle s’applique même si une place reste matérialisée au sol. Tant que la commune n’a pas supprimé le marquage, une confusion peut donc exister entre l’emplacement visible et l’interdiction légale.

Qui est concerné par l’interdiction ?

Seuls les vélos, cycles à pédalage assisté et engins de déplacement personnel peuvent stationner dans ces zones de 5 mètres. En revanche, l’interdiction concerne également les motos, scooters et cyclomoteurs. Ainsi, tous les véhicules motorisés tombent sous le coup de cette interdiction.

Par ailleurs, l’interdiction concerne uniquement l’amont du passage piéton, c’est-à-dire l’espace situé avant le passage dans le sens de circulation des véhicules. En revanche, l’aval du passage piéton n’entre pas dans le cadre de cette règle.

Quelles conséquences concrètes pour les usagers ?

Les impacts sur le stationnement

La suppression réduira le nombre d’emplacements disponibles en surface dans les zones concernées. Toutefois, les parkings souterrains et en ouvrage constituent une alternative pour les automobilistes. De plus, certaines villes ont développé des systèmes de téléjalonnement qui indiquent en temps réel le nombre de places disponibles. Également, plusieurs applications mobiles permettent de localiser les emplacements libres.

Entre aujourd’hui et le 31 décembre 2026, les villes supprimeront progressivement les emplacements non conformes. Par conséquent, la situation variera d’une commune à l’autre selon l’avancement des travaux. Il convient donc de respecter la distance de 5 mètres en amont des passages piétons, même lorsque les communes ont encore marqué des places au sol.

Les bénéfices en termes de sécurité

La mesure améliore la visibilité pour l’ensemble des usagers de la route. Ainsi, les conducteurs peuvent anticiper plus tôt la présence de piétons souhaitant traverser. De même, les piétons peuvent évaluer la circulation sans avoir à s’avancer sur la chaussée. Par conséquent, cette meilleure covisibilité réduit les situations dangereuses aux abords des passages protégés.

En parallèle, les espaces libérés se transforment en bancs, espaces verts ou arceaux pour vélos. Ces nouveaux aménagements contribuent donc à la transformation de l’espace urbain. Enfin, les zones ainsi dégagées permettent également une meilleure circulation des piétons, notamment pour les personnes à mobilité réduite ou avec poussettes.

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