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Réforme européenne du permis de conduire : voici tout ce qui va changer

Le Parlement Européen a adopté le 21 octobre 2025 la réforme du permis de conduire européen. Ce texte transforme en profondeur les règles de conduite dans les 27 États membres.

En effet, cette réforme du permis de conduire européen vise trois objectifs majeurs : renforcer la sécurité routière, harmoniser les pratiques entre pays et moderniser le permis à l’ère du numérique.

Face à un bilan de près de 20 000 décès en 2024, l’Union européenne agit. Désormais, des mesures concrètes entreront en vigueur progressivement jusqu’en 2030.

Une réforme du permis pour renforcer la sécurité routière et l’uniformiser en Europe

Revenons sur le contexte politique : le Parlement Européen et le Conseil Européen trouvent un accord provisoire le 25 mars 2025. L »adoption finale intervient en octobre 2025. Par ailleurs, cette réforme s’inscrit dans le paquet sécurité routière.

Selon Matteo Ricci, député européen italien et rapporteur du texte, cette réforme change la donne. En effet, elle met fin à l’impunité transfrontalière. Actuellement, près de 40% des automobilistes sanctionnés à l’étranger échappent aux conséquences.

« Avec les nouvelles règles, un automobiliste qui perdra son permis dans un pays européen pour une infraction grave ne pourra plus conduire dans aucun autre État membre », affirme-t-il.

Harmonisation des sanctions et fin de l’impunité transfrontalière

Voici l’un des apports majeurs de cette réforme. Désormais, les décisions de retrait qu’un pays prononce s’appliquent automatiquement partout dans l’UE. Cela concerne également les suspensions et restrictions de permis.

Le mécanisme est simple. Lorsqu’un État impose une suspension, il informe le pays émetteur du permis. Il utilise pour cela un certificat européen standard. Le pays émetteur dispose alors de 15 jours pour retirer le permis. Ainsi, le contrevenant ne peut plus conduire nulle part dans l’UE.

Les infractions graves concernées incluent plusieurs cas. D’abord, la conduite en état d’ivresse et la conduite sous stupéfiants. Les excès de vitesse d’au moins 50 km/h sont également pris en compte. Enfin, les infractions ayant causé mort ou blessures graves. L’utilisation du téléphone au volant sera aussi visée.

Cette faille majeure sera comblée. Rappelons que 40 % des contrevenants échappaient aux sanctions.

Permis de conduire : durée de validité réduite et contrôles médicaux renforcés

Premièrement, la durée de validité du permis évolue. Désormais, elle se limite à 15 ans maximum pour les voitures et motos. C’est un changement majeur pour certains pays comme la France qui avaient une durée illimitée. De plus, cette durée peut se réduire à 10 ans dans les États où le permis sert de pièce d’identité. En revanche, pour les véhicules lourds, la durée reste fixée à 5 ans.

Concernant les contrôles médicaux, la réforme impose une visite obligatoire avant la première délivrance. Cet examen comprendra un contrôle de la vue et un examen cardiovasculaire. Néanmoins, les États membres gardent une certaine flexibilité. Ils peuvent remplacer la visite médicale lors des renouvellements par des formulaires d’auto-évaluation.

Enfin, les conducteurs de plus de 65 ans feront l’objet d’une attention particulière. Ils pourront voir leur durée de validité réduite avec des contrôles plus fréquents.

Nouveaux critères d’examen et meilleure formation

L’examen du permis évolue considérablement. D’une part, les candidats devront désormais maîtriser les risques liés aux angles morts. D’autre part, ils comprendront les dangers de l’ouverture des portières en présence de cyclistes. Également, l’examen les sensibilisera aux conséquences de l’utilisation du téléphone au volant. Enfin, les systèmes avancés d’aide à la conduite feront partie intégrante du programme d’évaluation.

La formation mettra un accent particulier sur les usagers vulnérables. Notamment : piétons, enfants, cyclistes et utilisateurs de trottinettes électriques. Par ailleurs, les députés européens ont intégré la conduite sur neige et terrain glissant. Ils ont également ajouté les enjeux environnementaux au programme.

Les jeunes au volant : conduite accompagnée dès 17 ans et période probatoire européenne

La conduite accompagnée devient possible dès 17 ans. Cela concerne les voitures et les motos. Toutefois, une condition s’impose : être accompagné d’un conducteur expérimenté. L’âge légal pour conduire seul reste fixé à 18 ans.

Sachant qu’en parallèle, la France permet déjà aux jeunes de passer le permis en conduite accompagnée dès 15 ans et de passer le permis de conduire et de rouler seul à 17 ans.

De plus, la réglementation européenne établit une période probatoire harmonisée. Elle dure au moins deux ans pour tous les conducteurs novices. Durant cette phase, les jeunes encourent des sanctions renforcées en cas d’infractions graves, comme la consommation d’alcool, de stupéfiants ou le non-port de la ceinture de sécurité.

Cette mesure répond à une urgence. 40% des collisions mortelles impliquent un conducteur de moins de 30 ans. Pourtant, cette tranche d’âge ne représente que 8% des automobilistes.

Le permis de conduire numérique devient la norme

Le permis numérique deviendra progressivement le format privilégié d’ici 2030. Il sera accessible sur smartphone via le portefeuille d’identité numérique européen.

Ce document numérique sécurisé aura la même valeur légale que le permis physique. De plus, tous les États membres le reconnaissent.

Les députés européens ont préservé le choix des citoyens. En effet, il restera possible de demander un permis physique. C’est important notamment pour les personnes sans smartphone ou pour se rendre dans des pays tiers. Le délai de délivrance ne devra pas dépasser trois semaines.

Par ailleurs, la reconnaissance mutuelle automatique mettra fin aux lourdeurs administratives. Par conséquent, plus besoin d’échanger son permis lors d’un déménagement européen.

En France : calendrier de mise en œuvre et conséquences

La réglementation entrera en vigueur 20 jours après sa publication au Journal officiel de l’UE. L’Europe l’attend d’ici décembre 2025. Ensuite, les États membres disposeront de trois ans pour la transposer. Ils auront une année supplémentaire pour préparer l’application.

Pour la France, cela signifie une mise en œuvre entre 2026 et 2028. Plusieurs impacts concrets sont à prévoir : premièrement, une réforme des épreuves du permis, deuxièmement, l’intégration du permis numérique dans France Identité, troisièmement, l’adaptation du suivi médical, et enfin, l’accès aux bases de données européennes pour les forces de l’ordre.

Vers une Europe de la sécurité routière

Cette réforme vise à réduire de 50 % le nombre de décès sur les routes d’ici 2030. L’objectif ultime s’appelle « Vision Zéro ». Il cherche à atteindre zéro décès sur les routes européennes d’ici 2050.

Jutta Paulus, co-rapporteure du texte, souligne un point important. « La nouvelle directive facilite la vie des citoyens, plus souple et moins bureaucratique. »

Au-delà des mesures techniques, cette réforme incarne une transformation culturelle. Elle vise un permis européen unique. Il sera plus sûr et mieux adapté aux défis du XXIe siècle.

À retenir : les 5 points clés de la réforme du permis

1. Harmonisation transfrontalière : les retraits de permis s’appliquent désormais dans tous les pays de l’UE. Cela met fin à l’impunité de 40% des contrevenants.

2. Permis numérique : d’ici 2030, le permis dématérialisé sur smartphone devient la norme. La possibilité d’obtenir un format physique reste disponible.

3. Durée de validité limitée : 15 ans maximum pour les voitures et motos. 10 ans si le permis sert comme pièce d’identité. 5 ans pour les poids lourds. Les seniors peuvent voir cette durée réduite.

4. Formation renforcée : nouveaux modules obligatoires sur les angles morts, les usagers vulnérables, l’utilisation du téléphone au volant et les systèmes d’aide à la conduite.

5. Période probatoire européenne : deux ans minimum pour les jeunes conducteurs avec sanctions renforcées. La conduite accompagnée devient possible dès 17 ans partout en Europe.

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