Cela fait plusieurs années que les constructeurs automobiles s’intéressent à la conduite autonome, et présentent des prototypes pouvant se déplacer sans intervention humaine à l’occasion des salons automobiles. Alors que la technologie se développe de jour en jour, il existait jusqu’à présent un verrou législatif, qui en empêchait la commercialisation.
Il y a quelques mois, la Convention de Vienne de 1968, qui mentionnait jusqu’ici que la présence d’un conducteur était indispensable à la conduite d’un véhicule, a été amendée afin de préciser qu’un système de conduite automatisée peut remplacer le conducteur, dans certaines conditions précises. Une modification législative reprise par la loi française le 21 juillet dernier : une petite révolution pour notre Code de la route.
La conduite autonome, bientôt sur nos routes ?
Pour utiliser la conduite autonome de niveau 3 sur nos routes, et donc pouvoir retirer ses mains du volant tout en délégant la conduite à la voiture, plusieurs conditions de circulation très strictes sont nécessaires : elle ne peut être utilisée qu’à une vitesse de 60 km/h maximum, sur des voies sans piétons ni cyclistes, et sur des chaussées équipées d’un séparateur central. Ces contraintes restent encore nombreuses et assez restrictives, pour que la conduite autonome puisse se généraliser sur l’ensemble de nos routes.
Mais il existe un point encore plus problématique : en cas d’accident dû à un système de conduite automatique, la législation prévoit que c’est le constructeur qui serait tenu pour responsable, et non le conducteur. Il est donc possible que les constructeurs automobiles ne soient plus aussi pressés de proposer des systèmes de conduite autonome de niveau 3, à moins d’être sûrs de la fiabilité à toute épreuve de leurs systèmes…
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