À la fin de l’année 2020, l’Union Européenne a décidé de serrer la vis quant à la réglementation autour des batteries : en effet, l’UE vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050, et pour cela, les batteries doivent faire l’objet d’une attention particulière, pour suivre la gestion de leur vie, de leur conception à leur recyclage.
D’ici 2024, chaque batterie commercialisée en Europe devra disposer d’un « passeport batterie », qui permet d’assurer sa traçabilité, et d’obtenir des informations sur ses matériaux, depuis sa conception jusqu’à sa fin de vie. Ce dispositif permettra également de mieux réguler le marché des batteries, en obtenant davantage d’informations sur les millions d’unités en circulation.
Passeport de traçabilité batteries : un projet ambitieux
Pour préparer ce « passeport batterie », pas moins de 11 constructeurs et équipementiers allemands se sont réunis, autour d’une aide de l’État allemand d’un montant de 9,2 millions d’euros. Tous vont travailler à la conception de ce passeport, qui consignera notamment la composition de la batterie, sa provenance, sa durée de vie, ainsi que son empreinte carbone. Un QR Code permettra de consulter toutes ces informations en ligne.
L’Union Européenne a fixé comme objectif de maîtriser les « coûts CO2 » de l’industrie des batteries, en contrôlant toutes les étapes, de l’extraction des minéraux au recyclage de la batterie. Les fabricants de batteries ne devront dépasser un certain coût CO2 fixé, et seront incités à utiliser des matériaux et procédés de fabrication plus propres, tout en prenant au sérieux la question de la fin de vie de la batterie.
Selon l’Union Européenne, d’ici 2030, il y aura 14 fois plus de batteries en circulation : un chiffre qui donne le vertige puisqu’à ce jour, plus de 800.000 tonnes de batteries entrent chaque année sur le Vieux Continent ! Cette croissance sera accompagnée d’un enjeu de taille : maîtriser la question de la pollution liée à ces batteries.
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