En 2020, les modèles électriques représentaient en Europe une part de marché de 8% des ventes globales de voitures : des chiffres qui devraient être en hausse cette année encore, au détriment des voitures thermiques. La fin de la commercialisation de celles-ci est prévue pour 2040 par le gouvernement, mais les constructeurs ont pris de l’avance, puisque de nombreuses marques comme Jaguar, Ford ou Bentley ont d’ores et déjà annoncé leur volonté de rendre 100% électriques leurs gammes d’ici la fin de la décennie.
Voitures électriques : une transition écologique précipitée
La raison de cette transition précipitée vers la mobilité électrique est principalement écologique : la voiture électrique pourrait contribuer à améliorer la qualité de l’air, en ne produisant aucune émission polluante lors de son utilisation. Un atout qui est surtout vanté dans les grandes villes et agglomérations, de plus en plus denses. Et pourtant, l’équation est un peu plus compliquée que cela.
En effet, se réduire à l’absence de gaz d’échappement lors de l’usage d’une voiture électrique, c’est oublier que la production des véhicules électriques, ainsi que la production d’électricité, polluent. Et l’un des points les plus problématiques de la voiture électrique réside dans les batteries, qui nécessitent des ressources naturelles rares et difficiles à extraire, avec des impacts importants sur l’environnement.
L’énergie électrique, quant à elle, est majoritairement produite dans le monde grâce à des centrales à charbon, fortement génératrices de gaz à effet de serre, tandis qu’en France, où l’électricité est produite par des centrales nucléaires, la question des déchets radioactifs se posent. Le sujet des voitures électriques et de leurs bienfaits écologiques est en réalité complexe, et mérite de s’attarder de manière plus large sur chacun de ses impacts sur notre environnement…