L’heure est venue pour Ipsos de révéler les résultats de son étude « Les Français et l’automobile, une histoire de passions »
Le 15 octobre, le Mondial de l’Auto a ouvert ses portes au grand public pour sa 90ème édition. A cette occasion, Ipsos, l’une des principales sociétés mondiales d’études de marché, révèle les résultats de son étude pour le Mondial de l’Auto. Quand l’automobile est actuellement au centre des débats, le Mondial de l’Auto a souhaité rappeler la passion des Français pour l’Automobile au sens large.
Ipsos a ainsi exploré ce sujet, et notamment, si il pouvait être perçu comme anachronique ou, au contraire, en phase avec les motivations profondes des Français. Pour éclaircir ce paradoxe, Ipsos a analysé les discussions sur les réseaux sociaux, interrogé une communauté de passionnés en ligne et mené une enquête auprès des Français entre le 16 juillet et le 16 septembre 2024. Les résultats de cette étude montrent que :
- 81 % des participants se sentent émotionnellement liés à leur voiture, qui les accompagne à différentes étapes de leur vie.
- 64 % considèrent que la voiture est une source de plaisir.
- 74 % des Français privilégient le confort pour leur véhicule idéal en usage quotidien, et 86 % pour les trajets longs.
- 78 % estiment qu’il est possible de concilier plaisir automobile et respect de l’environnement.
La voiture reste un moyen incontournable de déplacement pour les Français… d’après l’étude Ipsos
La voiture demeure un élément crucial de la vie des Français, avec 80 % d’entre eux affirmant ne pas pouvoir s’en passer. Parmi eux, 54 % sont « tout à fait d’accord » avec cette idée. 76 % des Français la considèrent comme leur principal mode de transport, dont 56 % expriment un accord total.
Les Français ne considèrent pas qu’il y ait un conflit entre la conscience écologique et le plaisir de conduire
Malgré les évolutions du marché et les enjeux environnementaux, l’enthousiasme des Français pour l’automobile reste intact. Les avancées technologiques, notamment en matière de motorisations électriques et hybrides, contribuent à ce changement de perception, renforçant le lien entre innovation et passion.
Près de 80 % des Français (79 %) s’accordent à dire que « nous courons à la catastrophe climatique si nous ne changeons pas rapidement nos habitudes », un chiffre en hausse de 4 points par rapport à 2013. Toutefois, bien qu’ils soient confrontés à des contraintes pour réduire leur impact écologique (comme les zones à faibles émissions, la limitation de vitesse à 50 km/h sur le périphérique parisien, et l’augmentation des malus), 78 % estiment qu’il « est possible de concilier plaisir automobile et respect de l’environnement ». Les avancées dans les motorisations expliquent en partie pourquoi la protection de la planète et le plaisir de conduire ne sont pas vus comme incompatibles, 73 % des personnes interrogées considérant que « l’impact environnemental des voitures s’améliore constamment ».
Pour 64% des Français, la voiture est synonyme de plaisir
En effet, 64 % des Français estiment que « la voiture est une source de plaisir ». On ne peut pas penser que cet archétype, qui fait partie de l’univers automobile depuis le début, ait disparu. Une enquête réalisée via l’Ipsos KnowledgePanel auprès d’un échantillon représentatif des Français a défini quatre profils en fonction du plaisir que l’automobile leur procure :
- 18 % s’identifient comme des « Passionnés »
- 46 % comme des « Enthousiastes »
- 24 % comme des « Pragmatiques »
- 12 % seulement comme des « Réfractaires »
La proportion de Passionnés est la plus élevée chez les moins de 35 ans (22 %), contre 14 % chez les plus de 55 ans. 90 % des Français affirment que l’automobile « procure un sentiment d’autonomie et de liberté », tandis que 67 % la voient comme « une invitation au voyage et à la découverte ».
L’enquête classe également les contextes de trajets les plus agréables : 79 % apprécient le trajet à deux, et 74 % privilégient le voyage en vacances ou en week-end. Parmi les activités les plus appréciées en voiture, écouter de la musique arrive en tête (84 %), suivie de l’observation du paysage et de la route (51 %), une option qui semble effectivement plus sage en conduisant.
Étude Ipsos : le prix des voitures est le critère principal d’achat pour les automobilistes
En matière de pratiques et de critères d’achat, le prix est le facteur le plus important pour 77 % des Français, atteignant 92 % chez les moins de 35 ans et 80 % chez les femmes.
Les critères suivants sont la motorisation (43 %), le confort (39 %), la marque (36 %) et l’espace intérieur (32 %), avec une importance particulière accordée à la marque dans les régions rurales (43 %, soit 7 points de plus que la moyenne).
Les concessionnaires, qu’ils soient mono ou multi-marques, demeurent essentiels dans le processus d’achat : 52 % des répondants ont fait confiance à un concessionnaire automobile. Par ailleurs, 38 % ont utilisé des sites internet et 21 % ont trouvé leur véhicule par le biais d’annonces. Les moins de 35 ans privilégient davantage les canaux numériques, tandis que les plus de 55 ans, qui achètent davantage de véhicules neufs, préfèrent se rendre dans des concessions physiques.
Toujours selon Ipsos, la voiture idéale pour les moins de 35 ans serait un équilibre subtil
La proportion de moins de 35 ans qui estiment qu’il est « possible de concilier plaisir automobile et respect de l’environnement » est inférieure à la moyenne nationale, avec 70 % contre 78 %. Ainsi, la voiture idéale doit répondre à cette tension en étant à la fois « puissante » pour 37 % des jeunes (contre 18 % en moyenne), « totalement connectée » (31 % contre 19 %), « 100 % électrique » (23 % contre 14 %), et dotée d’un « design sportif » (13 % contre 7 %).
De manière générale, le confort est la priorité pour la voiture idéale, que ce soit pour les trajets quotidiens (74 % le considèrent comme le critère numéro un) ou pour les longs voyages occasionnels (86 %). Fait intéressant, malgré les encouragements au covoiturage et à l’utilisation des transports publics, ce sont avant tout les besoins quotidiens qui motivent le choix de la prochaine voiture pour 64 % des Français.
Enfin, pour dissiper tout doute sur la pérennité de la passion automobile, 81 % des Français se disent émotionnellement attachés à leur véhicule, qui les « accompagne dans les différentes étapes de leur vie». Dans un contexte de crises répétées, les Français recherchent hédonisme et échappées, des valeurs que l’automobile continue de représenter, contre vents et marées.
Du « gros jouet » à l’innovation : les émotions à travers les époques et les avancées technologiques
En parallèle de son enquête quantitative, Ipsos a mis en place un dispositif innovant alliant immersion au sein d’une communauté en ligne d’amateurs d’automobiles et suivi des réseaux sociaux avec Ipsos Synthesio pour repérer les tendances liées à l’automobile.
Les premières expériences liées à la voiture évoquent souvent des souvenirs d’enfance, souvent associés à la voiture des parents ou des grands-parents, décrites avec une pointe de nostalgie comme de « gros jouets ». Tous les sens sont sollicités — le style, les odeurs, les matériaux et le bruit du moteur — et ces éléments influencent les futurs choix de véhicules ainsi que l’attachement à une marque ou à un design particulier.
Les préférences se basent sur des critères comme le confort des sièges, l’ambiance intérieure, les suspensions et la tenue de route. D’autres aspects importants incluent l’autonomie, la conduite dynamique, le design et l’impact des technologies.
Les échanges sur les réseaux sociaux révèlent que l’intérêt pour les technologies automobiles dépend fortement des avantages qu’elles apportent. Les innovations qui améliorent l’expérience de conduite et qui sont simples à utiliser, comme l’aide au stationnement, sont bien reçues, tandis que d’autres fonctionnalités jugées trop complexes restent peu exploitées, entraînant parfois frustration et sentiment de complexité.
Quant aux voitures autonomes, elles suscitent des opinions partagées. Certaines personnes craignent une perte de contrôle sur l’expérience de conduite, tandis que d’autres valorisent la réduction de la fatigue que ces véhicules peuvent offrir sur les trajets longs.
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