Emmanuel Bret : BYD veut continuer de convaincre les marchés français et européen tout en s’affirmant comme une marque électrique premium
Depuis son lancement officiel en France en juin 2023, BYD ne cesse de grandir. Le constructeur dispose d’environ cinquante concessions sur tout le territoire et de huit modèles à son catalogue. Le dernier-né, le BYD Sealion 7 est un SUV coupé familial 100% électrique, doit permettre à la marque d’affirmer son savoir-faire et de se placer comme une réelle alternative électrique et premium.
Tandis que BYD s’apprête à célébrer ses 30 ans, nous nous sommes entretenus avec Emmanuel Bret, directeur général adjoint de BYD France, pour en savoir plus sur l’ADN de la marque et comment elle compte se démarquer de la nouvelle concurrence.
Le BYD Sealion 7 est un modèle premium « qui représente tout le savoir-faire de BYD »
Tout d’abord, Emmanuel Bret s’attarde sur le Sealion 7, dont la commercialisation vient de débuter en cette fin novembre 2024. « C’est un nouveau SUV coupé, au caractère sportif, qui a pour ambition de prendre une place assez importante sur le marché. Il est probablement le plus abouti en termes de design », avance-t-il.
« Au niveau de la qualité de finition, on a atteint un nouveau standard, encore plus élevé que les précédents. Ce qui nous place très clairement comme une marque premium. » Mais ce n’est pas tout, « au niveau technologique, on a un système à l’intérieur qui permet véritablement d’apporter une expérience digitale totalement immersive. Ce produit représente tout le savoir-faire de BYD », estime Emmanuel Bret, directeur général adjoint de BYD France.
Ainsi, le Sealion 7 doit marquer une nouvelle étape pour la marque en Europe. « Nous sommes en plein développement, nous avons donc la volonté de nous adapter aux marchés sur lesquels nous sommes arrivés dernièrement, et qui ont très clairement leurs spécificités. »
Le directeur général adjoint poursuit : « Avec le Sealion 7, on arrive à un point de passage qui est très important pour nous mettre en avant. Sachant que la compétition est permanente, il faut absolument qu’on garde une distance par rapport à nos concurrents. Mais aussi qu’on puisse prouver à nos clients que nous sommes totalement adaptés au marché européen, et notamment français. »
Emmanuel Bret : « l’enjeu principal est d’être premium tout en offrant des tarifs abordables »
Cela signifie pour BYD qu’il faut également être capable de rivaliser avec des acteurs très reconnus en Europe.
« On veut vraiment prouver que, comme on maîtrise quasiment tout et 95% de la production du véhicule, on est tout à fait capable de faire des voitures extrêmement qualitatives », assure Emmanuel Bret. « L’enjeu principal, c’est d’être premium tout en offrant des tarifs abordables. »
Il s’explique : « On est convaincu que l’on peut, avec notre système de production, offrir des produits très qualitatifs à des prix qui sont raisonnables. Je crois que le Sealion 7 est un parfait exemple de ça. »
Le savoir-faire technologique pour répondre au mieux aux besoins des clients
Depuis sa création en 1995, l’entreprise « experte en électro-mobilité » revendique l’avancée technologie et l’innovation comme moteur de sa croissance. A commencer par les batteries, un composant dont BYD s’est fait le spécialiste, devenant aujourd’hui le deuxième producteur mondial après CATL. « On fournit même pas mal de constructeurs », rappelle le directeur général adjoint de BYD France.
BYD, en tant qu’entreprise à la pointe des nouvelles technologies électriques précise « nos batteries Blade, ce sont des lames permettant d’être encore plus sécurisantes, notamment en cas d’incendie. C’est une sécurité quasi absolue pour nos véhicules ».
La marque s’engage également dans les nouvelles technologies embarquées. À ce sujet, « on apporte aussi une expérience client qui est assez unique puisque nous les maîtrisons. On arrive à les faire adapter selon les modèles, à les changer s’il le faut », détaille Emmanuel Bret. Alors, forcément, cela représente plusieurs avantages : « Quand on a des problèmes à résoudre ou des technologies à développer, on le fait chez nous. On a cette mainmise qui nous permet d’aller plus vite que les autres puisque c’est nous qui décidons », précise le dirigeant. Avant d’insister : « Ça nous permet également d’avoir des coûts beaucoup plus bas puisque nous les contrôlons. On a cette capacité, cette réelle avance technologique depuis 30 ans. »
Emmanuel Bret de chez BYD France confirme une usine et de nouveaux modèles hybrides en Europe dès 2025
En 2025, pour sa trentième année d’existence, la firme se développera encore un peu plus en Europe. En effet, une usine de production ouvrira ses portes en Hongrie. « La vraie force d’un groupe comme BYD, qui est mondial, c’est d’adapter les modèles selon les zones géographiques et la demande des clients locaux », appuie Emmanuel Bret.
En parlant justement d’adaptation, BYD, qui ne propose pour le moment qu’un seul véhicule hybride rechargeable à son catalogue en Europe et en France, le SUV Seal U Dm-i, va étoffer son offre. En effet, cette technologie rencontre un important succès actuellement sur le continent européen. « On se doit de répondre à la demande, d’autres modèles hybrides vont donc arriver », confirme le directeur général adjoint de BYD France.
« En Europe, et en France notamment, l’hybride est un des moyens de transition vers l’électrique. Ça permet de faire découvrir au client la qualité d’un véhicule électrique. Tout en le rassurant sur l’autonomie, s’il a encore quelques doutes ». Il poursuit : « Après ça, ces clients basculent souvent sur l’électrique, parce qu’ils ont compris que c’était facile. »
« Un stand complètement fou avec un nombre de visiteurs incroyables tous les jours » chez BYD au Mondial de l’Auto 2024
« On sait que c’est compliqué, qu’il y a beaucoup de compétition. C’est bien de s’adapter, mais il faut travailler dur pour apporter les bonnes solutions aux clients. » Sans oublier, évidemment, ses fondamentaux : « On veut toujours être en avance sur la technologie, on a cette volonté d’être une société de tech avant tout. »
En France, environ un an et demi après son arrivée, BYD connaît une véritable accélération. Avec des prises de commandes qui ont explosé depuis le mois de septembre : « Le Mondial de l’Auto a probablement été un révélateur de ce que l’on voyait dans nos commandes. C’est-à-dire un stand complètement fou avec un nombre de visiteurs incroyables tous les jours », confirme Emmanuel Bret.
Ainsi, selon le directeur général adjoint de BYD France, « il y a eu un attrait réel, sincère pour la marque, avec des visiteurs qui ont été emballées ou surprises par la qualité de nos modèles ». « On voit que quelque chose est en train de se passer sur le marché français », estime-t-il.
« BYD peut être un acteur majeur en France dans les prochaines années » selon Emmanuel Bret
Pour être à la hauteur, la marque de Shenzhen vise plus d’une centaine de concessions d’ici la fin de l’année prochaine. Le tout en s’associant à des groupes de distribution réputés et expérimentés. « C’est important d’avoir des concessionnaires qui sont implantés localement depuis de nombreuses années, qui apportent une expertise, un professionnalisme et un véritable service après-vente à nos clients. »
Emmanuel Bret ajoute : « Nous avons la volonté d’être proche de nos clients dans des villes de taille moyenne, voire petite, quand c’est nécessaire. On est en pleine phase de développement, de décollage. Tout se passe pour l’instant comme prévu. Avec une grande satisfaction, c’est le retour de nos clients qui est très positif ».
« Tout cela mis bout à bout, BYD peut être un acteur majeur en France dans les prochaines années », affirme le dirigeant.
