Pour les passionnés d’automobile, la Route Nationale 7, ou RN7, évoque d’heureux souvenirs d’enfance ou de départs en vacances. À l’époque, les autoroutes n’existaient pas et la RN7 reliait Paris à la Côte d’Azur sur près de 1.000 kilomètres, 996 km très précisément. Tout un symbole !
La Route Nationale 7 , la RN7, toute une histoire !
La longue histoire de cette route mythique remonte à l’époque de l’Empire romain. La capitale des Gaules, Lugdunum, qui deviendra plus tard Lyon, bénéficiait d’un vaste réseau de voies la reliant aux plus grandes cités du territoire. Au nord, on retrouvait une voie reliant Lugdunum à Lutèce, Paris, en passant par la Bourgogne, tandis qu’au sud, une voie menait à Rome en passant par la vallée du Rhône et la Provence, ainsi que le long de la mer Méditerranée. Après des années de modifications et de modernisation sous Louis XI et Napoléon Ier, la Nationale 7 prit son nom définitif sous la IIIème République.
C’est dans les années 1930, avec l’arrivée des premiers congés payés, que celle que l’on surnomme la « Route Bleue » devient synonyme de route des vacances. Elle connut son heure de gloire dans les années 1950 à 60, à l’époque, l’automobile était en plein développement, et plusieurs modèles ont marqué les départs en vacances sur la Nationale 7 : la Renault 4CV ainsi que la Peugeot 204, la Citroën 2CV, sans oublier la Traction.
Les voitures étant plus difficile à conduire, plus fatigantes aussi, une nouvelle activité économique est née le long de la RN7. En effet, de nombreux garages, stations-service, hébergements et restaurants sont apparus pour accueillir de nombreux vacanciers pour une étape. C’est ainsi que l’âme de la RN7 s’est définitivement incarnée. La route était en effet très belle et l’objectif réjouissant, mais c’est l’accueil, l’ambiance et la chaleur humaine des tous les commerçants le long du mythique tracé qui ont forgé la réputation de la route. Bien que certains établissements ont disparu depuis, d’autres demeurent encore des lieux de rendez-vous des nostalgiques de cette époque.
Dans les années 1970, l’arrivée des autoroutes a signé l’arrêt de mort de la Nationale 7 : les vacanciers plus pressés favorisent désormais l’A6, l’A7 et l’A8, et de nombreux tronçons de la RN7 furent déclassés en routes départementales, ou en itinéraires de délestage… Autre époque, autres besoins, autres usages, autres routes. Quoi qu’il en soit, un musée de la mythique RN7 a ouvert pour les plus nostalgiques d’entre nous.
Toujours à ce sujet, saviez-vous que le célèbre jeu de société « 1.000 bornes » tire son nom des bornes kilométriques de la Route Nationale 7 ?
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