Tout comprendre du nouveau Dacia Bigster, le C-SUV à la conquête d’un nouveau marché
En cette année 2025, Dacia passe un cap en s’attaquant à un nouveau segment, celui des SUV C, un marché ultra-concurrentiel. Avec le Dacia Bigster, le constructeur a de sacrés arguments à faire valoir. Fidèle aux valeurs de la marque, il est ainsi très bien positionné en termes de prestations et de prix.

Nous nous sommes entretenus avec Caroline Riehl, cheffe de produit Dacia, afin d’en savoir plus sur la recette de ce nouveau Bigster.
Un nouveau modèle qui semble débarquer au bon moment
Le Dacia Bigster arrive à point nommé : « développé pour qu’on puisse arriver avec une image de marque qui soit suffisamment désirable pour les clients de ce segment. Ce qui n’était pas forcément le cas au cours des dernières années », admet Caroline Riehl. Ce modèle est finalement le fruit d’un projet et d’une stratégie débutés en 2021.


« C’est un peu la genèse de tous les travaux qui ont été faits sur les précédentes années », poursuit-elle. Ainsi, Dacia a beaucoup travaillé pour que le Bigster représente une offre cohérente sur le segment C-SUV. Tout en étant fidèle aux valeurs de la marque et à son image, qui a beaucoup évolué.
Dacia Bigster : retours clients, prestations et prix
« Il faut aussi que ce qu’on propose soit cohérent par rapport aux prestations qui sont présentes déjà aujourd’hui chez les concurrents », avance la cheffe de produit. Elle insiste, en outre, sur les nombreux retours clients ces dernières années, nécessaires pour « être sûr d’avoir le bon niveau d’équipement et pouvoir justement prétendre à un positionnement intéressant sur le segment C. Très bien positionné en termes de prestations et de prix. Tout en redéfinissant ce que sont les essentiels pour un client de ce segment-là. » De plus, tout l’enjeu, selon elle, est justement de trouver « le bon équilibre sur le niveau de prestations ».
Le Dacia Bigster monte en gamme par rapport au Duster
Le Dacia Bigster vient donc, de manière cohérente, compléter la gamme des SUV de la marque auprès du Duster. Pour rappel, le Dacia Duster est destiné au segment B. « Le Bigster n’a pas du tout la même force de conquête. On va quand même parler à des clients qui sont différents, qui ont eu des véhicules d’autres marques, et vont arriver avec des demandes un peu plus fortes que ce qu’on a pu connaître avec le Duster. »
Ainsi, ce nouveau SUV Dacia va offrir plus de confort, plus d’habitabilité mais aussi plus de technologies que son « petit frère ».



Dans le détail, on peut citer certains équipements, en option, propres à ce modèle : toit ouvrant panoramique, hayon motorisé, climatisation auto bi-zone ou siège conducteur réglable électriquement. On peut évoquer aussi le bouton « Easy Fold » dans le coffre, pour rabattre la banquette arrière de manière rapide. « Le coffre, en termes de prestations, ce sera un des meilleurs du marché », assure la cheffe de produit.

Par ailleurs, la carrosserie bi-ton est également une première chez Dacia. Côté motorisations, toutes celles proposées sur le Bigster sont électrifiées, ce qui est « quelque chose de relativement nouveau aussi chez nous ». Mais ce n’est pas tout. « L’insonorisation acoustique a été retravaillée. Elle a fait l’objet d’un travail plus spécifique puisqu’elle fait partie des essentiels du segment C. »
Nouveaux clients et nouveaux marchés européens
Au sein de Dacia, on estime ainsi que la conjoncture économique actuelle peut favoriser la venue de nouveaux acheteurs.
« Pas mal de clients qui ne sont pas chez nous aujourd’hui vont devoir renouveler leur véhicule. Avec l’inflation qu’on a connue ces dernières années, on pense que le Bigster va être une vraie alternative pour eux. C’est-à-dire de rester sur un niveau de prestation du segment C. Mais un peu plus adapté à leur budget qui aura évolué et sur lequel on va pouvoir nous proposer quelque chose de qualitatif », affirme Caroline Riehl.

« On a un ensemble de choses qui font qu’on arrive avec une proposition qui est cohérente par rapport aux prestations de la concurrence, tout en ayant quand même des prix qui sont contenus », développe-t-elle encore. Dans le viseur de Dacia, avec ce Bigster, ce sont évidemment les clients français, mais pas seulement.
Le constructeur s’attaque à un autre marché européen, peut-être tout aussi concurrentiel qu’en France : l’Allemagne. « Les clients allemands ont aussi été consultés pour concevoir cette voiture. Ils sont assez exigeants et on estime pouvoir répondre aussi à des clients de ce niveau-là », précise la cheffe de produit.
Dacia Bigster : « design to cost », LA recette pour proposer des tarifs attractifs
Mais alors, comment Dacia arrive, malgré l’inflation et la hausse des coûts dans l’industrie automobile, à proposer des tarifs agressifs qui défient toute concurrence ? « C’est la même recette qui est appliquée sur chaque modèle. C’est ce que nous, on appelle le « design to cost ». C’est-à-dire qu’on construit une voiture d’abord par le coût. Puis après on essaie d’ajuster en fonction des besoins clients », dévoile Caroline Riehl.

« C’est quelque chose qui est très fort dans notre ADN », rappelle-t-elle. Mais ce n’est pas la seule explication et seule force de la firme. « Il ne faut pas oublier qu’on reste une marque du groupe Renault. Donc on bénéficie aussi des technologies créées pour les modèles Renault, avec des prix optimisés », avance-t-elle.
Le Dacia Bigster s’adapte aux besoins des clients
Par ailleurs, elle met une nouvelle fois en avant une chose fondamentale : redéfinir ce qu’est l’essentiel du marché aujourd’hui en s’adaptant aux besoins des clients. « Il faut se reposer la question à chaque fois qu’on introduit des nouveautés pour être sûr de n’être ni trop haut ni trop bas, que ce soit en termes de prix ou d’équipements. »


Ainsi, elle donne un exemple concernant le « design to cost » : « Pour le hayon motorisé sur le Bigster, il n’y a qu’un seul moteur au lieu d’en avoir deux, comme on peut le voir chez la concurrence. Ce sont de petites choses comme ça qu’on va retrouver sur le design, les technologies pour s’assurer qu’on arrive à tirer les prix au maximum. »
Hausse des ventes et évolution de l’image de marque
Avec ce nouveau C-SUV, Dacia espère améliorer encore un peu plus son image, qui a déjà connue une impressionnante progression ces dernières années. Chez Dacia, en tout cas, on est optimiste. « Cette stratégie « design to cost » a été très efficace sur les dernières années, on le voit bien. Là, on a une histoire qui se raconte bien », admet la cheffe de produit.

Avec le Bigster, « C’est vrai qu’on part d’un segment. On redéfinit les essentiels, on propose une voiture qui est bien positionnée. Donc, on arrive à conserver toute cette logique de marque », ajoute-t-elle. Avant de lancer : « Surtout, on propose de la valeur aux clients. C‘est pour ça qu’ils viennent chez nous. »

En outre, encore une fois, Caroline Riehl veut insister sur le contexte économique, qui n’est également pas étranger au succès du constructeur. « Dacia trouve encore plus sa place dans ce contexte-là. C’est ça aussi qui nous porte parce qu’en fait, on propose le meilleur prix-prestation. »
Elle conclut, enfin : « On a une proposition de valeur qui fait sens. Les clients n’ont plus forcément envie de dépenser des fortunes dans leur voiture et préfèrent s’acheter une Dacia. » Ainsi, « ils ont tout gagné en venant chez nous ». En tout cas, les premiers chiffres de ventes concernant le Bigster semblent confirmer un futur succès commercial…
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