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Renault relance la mythique R5 : entretien avec Laurent Leprieur, responsable du programme R5 chez Ampère

Renault R5 E-Tech : comment Renault a relancé un succès du passé avec l’objectif d’en faire un nouveau best-seller

Modèle mythique de Renault, lancée pour la première fois en 1972, plus de 50 ans après, la R5 fait son retour au sein de la gamme du constructeur français. Cette fois-ci en 100% électrique. Au coeur de la stratégie « Renaulution » voulue par le PDG du groupe Luca de Meo, la désormais R5 E-Tech espère à son tour devenir une icône mais surtout une référence sur le marché des citadines électriques !

Pour en savoir un peu plus sur celle qui s’annonce comme un futur best-seller, Laurent Leprieur, responsable du programme R5 chez Ampère, nous raconte comment le projet a vu le jour. Il fait également référence aux éléments du passé que l’on retrouve sur la voiture pour allier à la fois, nostalgie et modernité.

Entre nostalgie et technologie de pointe, entretien avec Laurent Leprieur, responsable du programme R5 chez Ampère

Tout d’abord, le dirigeant rappelle que tout est parti du pole design qui avait travaillé sur une maquette en préalable « une réinterprétation de la Renault 5 mais en véhicule moderne ». En juin 2020, c’est « cette fameuse maquette que Luca De Meo a vue quand il a visité le design pour la première fois. Et qu’il a décidé de lancer le projet, en disant “je la veux, vous faites cette voiture-là” ». Six mois plus tard, début 2021, un concept plus abouti, jaune avec le toit noir et la face avant illuminée, « ressemblant à 99% à la voiture qui est aujourd’hui sortie en série » a vu le jour.

Laurent Leprieur admet ensuite que « chez Renault, on n’avait pas fait le chemin jusqu’à envisager de sortir une voiture comme ça ». Et finalement, « quand il y a eu le démarrage du projet et puis la présentation du concept car ça a suscité beaucoup d’engouement chez le personnel ». Il poursuit : « Tout le monde a dit “on y va c’est un super projet”. Surtout que la feuille de route était d’assumer les clins d’oeil au modèle de 1972, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur. » Puis comme la R5 est maintenant électrique, « pour finir de convaincre les clients, on a tout fait, on a tout mis dans la voiture pour leur faciliter l’utilisation ».

Renault R5 E-Tech, de nombreux clins d’oeil au passé, à l’intérieur et à l’extérieur

Les clins d’oeil au passé, et notamment aux premières versions de 1972, ne manquent pas. D’abord, concernant la face avant, hormis « la forme des phares un peu carrée », le bas du bouclier ravivera des souvenirs à certains. « Réglementairement on doit avoir des leds, en tout cas des lampes led allumées tout le temps. On les a placées, ces lampes, aux endroits où avant il y avait les clignotants sur les versions de base et les anti brouillards aussi sur les versions alpine et R5 turbo », détaille-t-il.

Ensuite, au niveau du capot, se trouve une petite grille avec un indicateur de charge. On y retrouve le chiffre « 5 » illuminé, séparé en cinq portions. Celles-ci représentent 20% de charge chacune. « Quand on s’approche de la voiture, ça s’allume et on voit où en est la recharge. Plus elle est avancée, plus le 5 est éclairé. » Le responsable du programme R5 chez Ampère précise : « Cette grille reprend celle qu’il y avait sur le capot moteur des anciennes R5. Celle-là servait à prendre l’air pour l’emmener dans l’habitacle. »

Sur les côtés, « ensuite ce qu’on voit bien, c’est que la forme des ailes est un mélange de Renault 5 et de Super 5. À l’arrière, elles sont très gonflées, pour rappeler la R5 Turbo, tout comme le dessin des feux ». L’ADN de la marque est bien présent. C’est notamment lié au fait « que des voitures de la collection Renault sont présentes au pole design chaque semaine. Cela permet de s’imprégner du passé et de les réinterpréter de façon moderne ».

« La voiture est identifiable tout de suite, c’est clairement ce qui peut faire sa force »

Les plus nostalgiques verront aussi que l’habitacle n’a pas été oublié par les designers. Les motifs et surpiqûres sur la planche de bord côté passager, mais aussi le ciel de toit rappellent ceux de la R5 de 1972. Tout comme le tableau de bord, qui a une forme un peu rectangulaire. Au niveau des sièges, le dessin du tissu, « reprend le fameux H, typique des R5 Turbo. Une série d’accessoires imprimés en 3D rappellent également les anciens modèles. On a vraiment partout des petits clins d’oeil », indique encore Laurent Leprieur.

Dévoilée au grand public en février, la Renault R5 E-Tech a clairement tout pour être au top des ventes dans les mois à venir. « On est sûr qu’elle va plaire. On a eu que de bons retours en interne ou externe. » Surtout, depuis quelques semaines, pour les essais qualité, la voiture roule sans camouflage, que ce soit en Normandie ou en région parisienne. L’occasion déjà de mesurer sa popularité. « Elle est identifiable tout de suite en fait c’est ça qui fait sa force aussi. C’est une voiture, niveau design, qui plaît énormément, et va faire que ça peut ça devrait être un best-seller. »

Mais le design ne fait pas tout. Surtout quand il s’agit d’une voiture électrique selon lui. « Il faut convaincre que c’est une voiture sympa à conduire parce que déjà elle a un super comportement. Aussi parce qu’on a mis tous les ingrédients qu’on pouvait à l’intérieur pour que le client ait la vie la plus facile en utilisation électrique », avance le responsable R5 chez Ampère.

Avec le chargeur bi-directionnel, il est possible de se faire un café grâce à la batterie de sa Renault R5 E-Tech !

Cela passe notamment par le multimédia « et le fameux OpenR link avec Google intégré, la map, l’assistant Google, le store. Tout ça on l’a également sur nos véhicules supérieurs comme Austral, Espace et maintenant Rafale ». D’après le dirigeant, l’avoir sur la R5 est indispensable. Le constructeur français souhaite que « les client aient un bel écran avec, c’est vraiment super important, le planificateur de charge en itinérance, surtout quand on se déplace loin de chez soi. Et qu’il faut trouver des bornes de recharge rapide. On ne veut pas qu’ils se posent trop de questions ».

Autre équipement important de série, la pompe à chaleur. « C’est très utile parce que l‘hiver, ça va permettre justement de se chauffer sans dépenser trop d’énergie dans la voiture. Le tout pour éviter cet effet de grosse réduction de l’autonomie. » Mais ça ne s’arrête pas là. Plusieurs gadgets ou options qui peuvent rendre encore plus agréable la vie du conducteur. D’abord, le « fameux plug and charge. Cela veut dire qu’on peut connecter la voiture avec une borne de recharge rapide. Mais seulement si elle est compatible. Puis la charge se lance toute seule. C’est à dire qu’il n’y a pas de besoin de badger ou de présenter une carte. Il faut juste passer par l’application MyRenault. Il y a une manip’ à faire mais c’est transparent ».

Puis, pour le côté plus avant-gardiste, le chargeur, en base 11 kWh, qui supporte une charge maximale de 100 kWh, est bidirectionnel. « Il va en fait charger la batterie, mais également redonner l’énergie de celle-ci vers l’extérieur. Et notamment vers un appareil électrique jusqu’à 3,7 kilowatts avec un adaptateur qu’on va vendre en option ou en accessoire après vente », indique-t-il. Ca peut être un barbecue, une trottinette, un vélo électrique ou encore une cafetière…

Renault R5 E-Tech : une série limitée Roland Garros commercialisée en 2025, d’autres suivront ensuite…

Pour aller encore plus loin, Renault propose, lors de l’achat d’une R5, des bornes V2G (pour vehicle-to-grid). Tout simplement, ces bornes vont gérer les flux de charge et décharge de la batterie pour alimenter le réseau quand l’énergie est plus chère. Et permettre de recharger la batterie quand l’électricité sera la moins chère. « On peut aussi programmer le niveau de la batterie en dessous duquel on ne veut pas descendre. Ou celui que l’on veut pour repartir le lendemain matin. C’est quelque chose d’assez novateur. On ne le voit pas beaucoup au sein de la concurrence. » Ainsi, selon lui, avec le V2G, un utilisateur pourra économiser jusqu’à 50% du coût de la charge annuelle sur sa voiture.

Enfin, pour convaincre un maximum de clients, la marque française proposera plusieurs séries limitées pour sa citadine électrique. A commencer par la Roland Garros, dont les commandes s’ouvriront peu avant le début du tournoi parisien l’an prochain. « Les séries limitées, c’est quelque chose qui se fait un petit peu moins chez les constructeurs en ce moment. De notre côté, on avait la volonté de le faire. Mais également nos partenaires. Plusieurs nous ont contacté, à commencer par les patrons de Roland Garros. »

Laurent Leprieur précise que d’autres suivront, car les sollicitations ne manquent pas. « Ça va nous permettre, tous les un an et demi, deux ans, de changer un peu. Comme on a pu le faire par le passé. » Mais ce sera à certaines conditions. « Il faut regarder à chaque fois si ça colle à l’image que nous voulons de la voiture. Mais aussi à l’image de la Renault 5 », conclut-il.


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