Et si Toyota proposait demain une sportive à moteur V8 qui ne rejetait que de l’eau ? C’est ce qu’évoque en tout cas un projet développé en collaboration avec Yamaha : un moteur hydrogène à combustion. Le spécialiste japonais avait déjà travaillé avec Toyota, notamment pour l’incroyable moteur V10 de la célèbre Lexus LFA. Mais surtout, les deux firmes ont collaborés il y a quelques mois sur une Toyota Corolla de course fonctionnant elle aussi avec un moteur à combustion hydrogène.
Moteur hydrogène : deux méthodes, deux ambiances
Pour rappel, il existe deux façons de faire fonctionner un moteur hydrogène. La plus courante reste de remplacer la batterie d’une voiture électrique par une pile à combustible. Ce système permet de créer de l’électricité à partir d’hydrogène liquide.
Avantages de la pile à combustible : douceur d’utilisation de l’électrique, rendement, autonomie supérieure à l’électrique et temps de « recharge » de quelques minutes seulement.
L’autre méthode consiste, à partir d’un moteur thermique, à remplacer le carburant par de l’hydrogène. Cet élément étant naturellement explosif, c’est donc tout à fait possible. Cela demande en revanche une refonte d’une grande partie du moteur, pour accommoder ce carburant bien différent de l’essence. Outre le système de stockage, qui doit être renforcé, il faut aussi modifier les pompes, culasses, injecteurs, etc.
Avantages du moteur hydrogène à combustion : fougue de la combustion interne, rejets d’eau uniquement, possibilité de recycler des moteurs thermiques déjà produits, autonomie supérieure à l’électrique et temps de « recharge » de quelques minutes aussi.
450 ch dans un moteur hydrogène V8 propre !
Voilà donc sur quoi Yamaha travaille. Le tout, en prenant pour base le V8 de la Lexus RC F. Ainsi modifié, il développe 450 chevaux à 6 800 tr/mn, pour un beau couple de 540 Nm. Largement convaincant, surtout que, encore une fois, il ne rejette que de l’eau !
Voilà une alternative qui s’annonce intéressante. Elle permettrait aux passionnés de conserver le caractère tonitruant d’un moteur hydrogène thermique comme ce V8, tout en préservant l’environnement. Une solution qui devra affronter, notamment, les essences synthétiques qui sont développées par d’autres constructeurs. La question se pose toujours sur la production verte de l’hydrogène, mais aussi les problèmes de stockage et d’acheminement. Quoi qu’il en soit, la piste se doit d’être étudié. Le moteur thermique est mort, vive le moteur thermique propre !
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