Résidant, travaillant, ou voyageant vers une grande ville, vous avez déjà probablement croisé une ZFE : une Zone à Faibles Émissions. Ces agglomérations mettent en place des interdiction progressives de circuler, en fonction d’une vignette Crit’Air. Cette dernière est décernée aux véhicules en fonction de la norme d’homologation du moteur (ex. Euro 4, Euro 5, diesel ou essence…). La première mise en place fut celle de Paris, dès 2015.
Depuis, la capitale a progressivement durci le ton, pour restreindre de plus en plus la circulation. Paris n’est, la majorité du temps, accessible qu’aux véhicules pouvant afficher une vignette Crit’Air 3 ou inférieures, soit, pour simplifier, les essences d’après 1997 et les diesels d’après 2006. Dès 2023, les Crit’Air 3 seront elles-aussi interdites dans le Grand Paris, puis les Crit’Air 2 (soit notamment tous les diesels) en 2024.
Une dizaine de ZFE en 2022, plus de 40 en 2025
Mais Paris n’est pas la seule ville en France a faire appliquer le concept des ZFE. En effet, une dizaine de villes ont aujourd’hui déployé des restrictions de circulation, où ont prévu de le faire dans les prochains mois. On retrouve par exemple des ZFE à Lyon, Grenoble, Rouen, Nice, Toulon, Montpellier, ou encore Strasbourg. Et attention, à terme, ce nombre est voué à exploser.
La loi, tant française qu’au niveau Européen, va forcer toutes les villes de plus de 150 000 habitants à réduire drastiquement leurs niveaux de pollution, afin d’améliorer la qualité de l’air et la santé des habitants. L’objectif affiché par le gouvernement est la baisse de 40 % de la pollution en ville. Il faut donc savoir que l’outil principal mis en place pour arriver à ce résultat est la ZFE. D’ici 2025, ce seront donc en théorie une quarantaine de ZFE qui auront fleuri un peu partout en France.
Des calendriers différents de ZFE pour chaque ville
En revanche, chaque ville et son agglomération aura un calendrier de mise en place qui lui sera propre. Chaque mairie sera libre, dans une certaine mesure, de graduer ses restrictions. Et pour réguler l’ensemble, le gouvernement cherche à automatiser le contrôle des vignettes Crit’Air. Plus facile à dire qu’à faire, puisqu’il faudra alors relier le fichier des plaques d’immatriculation à celui des normes Euro, et obtenir l’aval de l’ensemble du législatif. Pour l’heure, les contrôles de vignettes Crit’Air sont fait « manuellement » par les forces de l’ordre. Ce qui n’est probablement pas suffisant pour faire appliquer une mesure d’une telle ampleur.
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