L‘Aventure Peugeot Citroën DS, désormais baptisée plus simplement « L’Aventure », est une association chargée de préserver le patrimoine des marques du groupe PSA (devenu depuis Stellantis) : Peugeot, Citroën, DS, Talbot ou encore Simca. Depuis quelques années, L’Aventure s’intéresse au retrofit, qui consiste à remplacer la motorisation d’époque d’un véhicule de collection par une motorisation plus moderne, bien souvent 100% électrique.
Retrofit de Sunbeam Alpine : une hybridation légère 48V
Cependant, cette technique de modernisation ne s’arrête pas aux moteurs 100% électriques : un projet de retrofit hybride a en effet vu le jour à l’initiative de l’ASEM (Association Smart Electric Monaco), et a été réalisé grâce aux équipes de L’Aventure et de Mecabora Classic. Il s’agit d’une Sunbeam Alpine Mark III. Ce modèle de 1954 a été utilisé pour le tournage du film « La Main Au Collet » d’Alfred Hitchcock, et fait partie du patrimoine de L’Aventure, via la marque Talbot.
Un système d’hybridation légère, doté d’un alterno-démarreur à moteur électrique, alimenté par une batterie de 48V d’une capacité de 4 kWh, et disposant d’une puissance avoisinant les 8 à 14 chevaux (6 à 10 kW), a été ajouté à cette Sunbeam Alpine. Ce dispositif électrique vient donc compléter la motorisation 2,0 litres d’origine.
En pratique, cette Sunbeam Alpine hybride peut circuler en mode 100% électrique durant environ 50 km, soit à peu près une heure de roulage à une vitesse maximale de 50 km/h. L’Aventure cherche à améliorer son autonomie et sa vitesse maximale, et précise qu’il est également possible de circuler uniquement grâce au moteur thermique.
Cette transformation permet de mettre à jour sa voiture de collection sans pour autant altérer l’histoire et le caractère de l’auto : en effet, cette opération n’a modifié aucune pièce mécanique d’origine, et est donc entièrement réversible. De plus, elle n’altère pas les qualités dynamiques ni la sécurité de la voiture.
Une seule question reste en suspend, est-ce que cette Sunbeam Alpine hybride peut-elle faire fonctionner ces deux moteurs en même temps pour être encore plus performante que lors de sa sortie d’usine ? L’histoire ne le dit pas.
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