Cette nouvelle génération d’Hilux est un tournant dans l’histoire du pick-up
Après neuf ans de bons et loyaux services, l’actuel Toyota Hilux s’apprête à céder sa place à une nouvelle version. Cette neuvième génération se caractérise par un design plus affirmé, une dotation en hausse… Et par de nouvelles motorisations qui font la part belle à l’électrification (totale ou partielle). Un choix stratégique qui peut surprendre mais qui pourrait combler les professionnels.

Si les prix de ce pick-up japonais n’ont pas encore été révélés, la plupart des données techniques sont déjà connues. Fait surprenant : la marque ne proposera au public européen que la version à double cabine.
Le Toyota Hilux 2026 prend du caractère
Uniquement disponible en carrosserie double-cabine, le Toyota Hilux 2026 de neuvième génération mesure 5,32 mètres de long, soit un centimètre de moins que son prédécesseur. Le constructeur japonais opte pour un design plus acéré. Les designers ont affiné les phares et les ont placés en position haute. Un bandeau à fond noir assure leur liaison et intègre le lettrage Toyota.
Voulu « robuste et agile », l’Hilux conserve d’excellentes capacités en off-road. Aussi, ses pare-chocs renforcés et la garde au sol surélévée permettent de franchir des gués allant jusqu’à 70 centimètres. Cela explique pourquoi l’admission d’air et le groupe motopropulseur sont placés plus en hauteur. Ce parti-pris donne donc un design plus musclé et contemporain.

Cet avant dynamique s’inspire des dernières créations de la marque tout en offrant un côté rustique qui participe au charme de ce pick-up historique… Dont la toute première version remonte à 1968. Le profil est fidèle à la lignée : des traits simples mais bien dessinés.
L’arrivée d’une motorisation 100 % électrique a nécessité de développer des jantes alliage plus aérodynamiques, destinées à maximiser l’autonomie. Ce n’est pas le seul appendice propre à cette version : la calandre perd ses ouïes. Vu de l’arrière, le Toyota Hilux s’identifie à ses nouvelles optiques, son volet marqué des lettres de la marque et par ses marchepieds habilement placés sur les côtés du pare-chocs arrière.
Le Toyota Hilux 2026 devient 100 % électrique
Le Toyota Hilux est un modèle international, qui profite d’adaptations pour répondre aux contraintes et besoins de chaque marché. Pour l’Europe, le pick-up japonais est disponible uniquement en carrosserie à double-cabine. Les clients pourront opter pour une motorisation Diesel de 2.8 litres couplée à une micro-hybridation 48 V. Selon la marque, elle devrait représenter la majeure partie des ventes.


Pour la première fois de son histoire, le Toyota Hilux sera disponible en version électrique. Celle-ci dispose de deux moteurs électriques développant une puissance totale de 196 chevaux. Grâce à ses 205 Nm de couple sur l’essieu avant et 269 Nm à l’arrière, cette version offre une transmission intégrale efficace, capable d’évoluer sur tous les terrains. L’ADN du modèle semble intacte !

Le nouveau châssis échelle améliore encore sa rigidité en torsion et apporte plusieurs aides à la conduite spécifique, comme la suppression de l’accélération à basse vitesse, l’assistance à la conduite proactive et l’assistance au freinage pré-collision. Ces équipements s’intègrent dans le Toyota Safety Sense et complètent une dotation déjà riche, qui comprend aussi l’avertisseur d’angles morts ou la caméra de surveillance du conducteur.
Le conducteur dispose d’un écran d’instrumentation de 12,3 pouces. Au centre de la planche de bord, la dalle a aussi une diagonale de 12,3 pouces. Cette nouvelle planche de bord semble bien finie et offrir plusieurs espaces de rangement. La marque mentionne aussi avoir retravaillé l’ergonomie.
Une autonomie limitée… Mais est-ce un problème ?
Le Toyota Hilux 2026 électrique est capable de passer de 0 à 100 km/h en moins de 10 secondes et d’atteindre les 140 km/h en vitesse maximale. Malgré le gabarit, la masse de ce pick-up dépasse de peu les 2,4 tonnes. Cela a été rendu possible grâce à l’emploi d’une batterie lithium-ion de 59,2 kWh bruts. Elle permet une autonomie maximale de 240 kilomètres en cycle WLTP. C’est une valeur assez faible mais probablement suffisante pour l’usage d’un tel véhicule.

Surtout, l’utilisation d’une petite batterie a un impact immédiat sur la charge utile, qui est fixée à 715 kg. Aussi, la capacité de remorquage est plus faible que pour les versions thermiques, avec 1,6 tonne contre 3,5 tonnes. La marque n’a pas encore communiqué la consommation. Le fait de proposer une batterie de plus petite taille permet de limiter l’embonpoint à environ 300 kg de plus qu’une version thermique.
Le Toyota Hilux 2026 mesure 5,32 mètres de long pour 1,85 mètre de large et 1,87 mètre de haut. Son empattement atteint les 3,08 mètres. Côté franchissement, il offre un angle d’attaque de 29° et de fuite 24°. Il renoue avec une suspension à lames rigides mais devrait gagner en tenue de route grâce à l’abaissement du centre de gravité induit par la batterie.
Une version destinée aux professionnels
Toyota a cherché à optimiser le coût d’utilisation de l’Hilux électrique. Via l’application MyToyota (disponible courant 2026), les gestionnaires de flottes seront en mesure de superviser jusqu’à 10 véhicules. Ils auront accès à la localisation, au niveau de carburant ou à la charge de la batterie et diverses données de conduite. De nombreux corps de métiers exploitent les pick-ups, notamment les fourriéristes ou les paysagistes.

Aussi, le Toyota Hilux 2026 est le premier véhicule Toyota 100 % électrique à expérimenter la technologie Multi-Terrain Select. Elle adapte les performances en fonction du terrain. Plusieurs réglages sont alors possibles :
- Rock pour les sentiers et les montées avec rochers et des grosses pierres ;
- Sand pour les plages, les sentiers désertiques et les surfaces sablonneuses ;
- Mud pour les pistes et terrains humides et boueux ;
- Dirt pour les chemins de terre et les pistes de gravier ;
- Mogul pour les terrains bosselés – une première sur un véhicule électrique.
Pour les professionnels, une version électrique nécessite moins de frais de maintenance et permet de s’affranchir de restrictions de circulations, à l’image des ZFE (zones à faibles émissions). Le coût d’utilisation peut aussi être moindre. D’ailleurs, il propose la charge rapide à 150 kW. 30 minutes sont nécessaires pour passer de 10 à 80 % de charge.

La version diesel (malgré sa micro-hybridation) étant probablement touchée par le malus écologique, cette variante électrique a des arguments à faire valoir. Comme pour cette version électrique, la commercialisation débutera au printemps 2026. Elle sera d’ailleurs complétée ultérieurement par une seconde version électrique (en 2028) dotée d’une pile à combustible. Les prix seront communiqués plus tard.
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