La voiture à hydrogène est une voiture électrique dont l’énergie nécessaire à son fonctionnement est fournie par une pile à combustible à hydrogène. Celle-ci permet de réaliser une réaction chimique d’oxydoréduction en utilisant l’hydrogène, stockée dans les réservoirs sous haute pression de la voiture, ainsi que l’oxygène présent dans l’air extérieur. Le fruit de cette réaction chimique est de l’énergie électrique, ainsi que de l’eau : aucune émission polluante n’est alors présente à l’usage.
Voiture à hydrogène : les freins au développement de cette technologie
L’un des problèmes de la voiture à hydrogène réside dans la rareté de son réseau de distribution : il n’existe à ce jour qu’une quarantaine de stations délivrant de l’hydrogène en France, mais d’ici 2023, ce sont une centaine de stations supplémentaires qui devraient être mises en service dans nos contrées.
La question de la production de l’hydrogène se pose aussi : en effet, à ce jour, 95% de l’hydrogène fabriqué dans le monde l’est à partir d’énergies fossiles : gaz naturel, pétrole ou charbon. La voiture à hydrogène n’aurait de sens que si la production d’hydrogène était plus vertueuse, en faisant appel à l’éolien ou l’énergie solaire, par exemple. La France a récemment dévoilé un plan à 7 milliards d’euros en ce sens, avec pour objectif à l’horizon 2030 de développer la production d’hydrogène « vert » et de démocratiser son usage.
Parmi les autres freins, le prix d’une voiture à hydrogène est encore élevé : l’offre sur le marché est rare, et les tarifs sont encore dissuasifs. Cela est dû à la présence de composants en platine, nécessaires à la réaction d’oxydoréduction, ainsi que le coût de fabrication du réservoir d’hydrogène, qui doit être renforcé afin de stocker en toute sécurité de l’hydrogène sous haute pression.
La voiture à hydrogène pourrait alors bien avoir un avenir, mais pour cela, il faudrait encore un peu de temps pour que toutes les conditions à son succès soient réunies. Nous n’en sommes qu’au début de cette nouvelle aventure !