Les voitures électriques sont au cœur d’une stratégie globale visant à réduire les émissions polluantes sur nos routes et donc à améliorer la qualité de l’air. Mais ils engendrent également une transformation plus profonde de notre société, en modifiant les comportements des automobilistes, ainsi que les emplois dans l’industrie automobile.
Concernant l’impact sur la qualité de l’air, l’organisme Green NCAP a récemment publié les résultats d’une étude sur l’impact environnemental réel de plusieurs modèles de véhicules électriques. L’un des principaux enseignements de cette étude est que, contrairement aux véhicules thermiques, la phase de production des véhicules électriques est celle qui émet le plus de gaz à effet de serre. Au global, la voiture électrique affiche toutefois un meilleur résultat que ses homologues thermiques, notamment dans les pays où la production d’électricité est décarbonnée ou renouvelable, comme en France. Le gros avantage de la voiture électrique est qu’elle n’émet pas de gaz polluants localement, c’est à dire quand elle est utilisée sur les routes et dans les rues des villes d’Europe. Il n’y a encore trop peu d’études sur cet impact local mais il y a fort à parier que la qualité globale de l’air dans les villes est en train de s’améliorer et va encore considérablement s’améliorer dans les prochaines années.
Voitures électriques : de nouveaux comportements et usages
Concernant le trafic routier, l’usage de la voiture électrique induit de nouveaux comportements vis à vis des trajets et des voyages des automobilistes : en effet, selon une récente enquête réalisée par Shell Recharge Solutions, plus de la moitié (54 %) des utilisateurs de voitures électriques a déclaré que la disponibilité des bornes de recharge influençait leur choix de lieux et d’itinéraires pour leurs déplacements. Normal me direz-vous. Cela signifie indirectement que l’usage de l’automobile électrique est principalement urbain, puisque c’est en ville que nous avons le plus de bornes de recharge.
Quant à l’industrie automobile, il va sans dire que l’actuelle course à l’électrification est en train de modifier fortement l’économie de la filière. En effet, on observe un véritable phénomène de relocalisation de la production en partie due aux modèles électrifiés, avec des créations d’usines de motorisations, de composants et de batteries électriques. Alors que certains métiers pourraient être amenés à disparaître, d’autres liés à la voiture électrique voient le jour, comme dans la filière du recyclage, de l’économie circulaire, des services ou de la technologie.
À lire aussi :