Le titre peut sembler un peu farfelu mais un carburant produit à partir d’air et de soleil existe vraiment. Le procédé provient directement de très sérieux chercheurs, de l’Université de Potsdam en Allemagne et du laboratoire ETH de Zurich. On vous explique le tout.
Un bilan carbone incroyable pour ce carburant produit à partir de CO2 et de soleil !
Encore une solution intéressante pour sauver le carburant thermique. Après l’E85, le GPL, et les carburants synthétiques classiques, les alternatives à l’électrification ne manquent pas dans une industrie qui cherche à se réinventer pour survivre. Cependant, ce nouveau carburant, publié sur le très sérieux journal scientifique Nature, serait particulièrement prometteur. Pensez-donc : il propose de convertir le CO2 en carburant !
Pour ce faire, les chercheurs captent d’abord le CO2. Il est ensuite adjoint à de l’eau. En suite, ça se complique un peu : le mélange est transformé en gaz de synthèse, fait de monoxyde de carbone et d’hydrogène, dans un réacteur solaire à dioxyde de cérium. Un passage dans un catalyseur cuivré permet de récupérer ce carburant sous sa forme liquide. Ensuite, en fonction des applications, il peut être transformé en méthanol (pour les applications automobiles par exemple) ou en kérosène. Un procédé bien moins gourmand en énergie et en ressources que le carburant de synthèse classique.
Un processus encore loin de l’industrialisation
Vous vous en doutez, ce procédé de pointe ne se retrouvera pas dans les pompes à essence les plus proches de chez vous dès demain. La principale embûche sur son chemin est l’industrialisation puisque en effet, les équipes qui l’on développé n’ont pas pu faire mieux que 0,05 L de carburant en 24 heures… Comptez presque 3 ans pour produire un plein de 50 litres ! Impensable quand on sait que la planète consomme plusieurs millions de litres de carburant chaque jour.
La grande question reste donc de savoir si ce carburant miracle pourra être amené à maturité à temps pour sauver les moteurs thermiques. En attendant, des solutions plus classiques comme les carburants de synthèse, l’E85, le GPL ou même l’hydrogène semblent plus crédibles.
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