C’est un secteur peu connu et pourtant essentiel au bon fonctionnement de l’industrie automobile. Le secteur de la fonderie représente en France environ 30.000 emplois, dont près de la moitié sont liés directement au secteur de la mobilité. Que ce soit pour fournir des équipementiers, sous-traitants, ou les constructeurs eux-mêmes, ces fonderies sont indispensables à la chaîne de production automobile.
Cependant, avec l’essor des véhicules électriques et hybrides ces dernières années, les fonderies françaises sont de plus en plus fragilisées. Ces dernières tentent alors de s’adapter à la nouvelle demande.
Les fonderies françaises en difficulté
Les fonderies françaises sont en effet de plus en plus impactées par l’engouement autour des véhicules électriques.
L’absence de bloc-moteur nécessite en effet moins de matière ferreuse dans le véhicule. Les constructeurs font donc moins appel aux fonderies pour la production automobile. Des difficultés qui s’ajoutent à celles déjà rencontrées par le secteur faisant face à la concurrence internationale qui propose des coûts de production jusqu’à 8 fois moins élevés qu’en France.
Une transition vers l’électrique déjà amorcée pour les fonderies françaises
Face à ce constat, les industriels du secteur de la métallurgie tentent de s’adapter. Le gouvernement français avait déjà acté, il y a un peu plus d’un an, le versement d’une aide de 50 millions d’euros pour les fonderies françaises. Cette somme devait palier les besoins rapide en trésorerie mais aussi faciliter la transition des principaux acteurs de la fonderie française, qu’elle soit en matière de diversification de leurs activités mais aussi en réduction de leur impact sur l’environnement.
Bref, les fonderies pensent déjà, et de plus en plus, à se tourner vers la production d’aluminium. Ce matériau est en outre particulièrement recherché pour la production de voitures électriques, sans parler des nombreux autres usages liés aux mobilités vertes.
Elles appellent aussi le gouvernement à inciter les constructeurs à relocaliser la production de véhicules en France. Qui plus est depuis la crise sanitaire, les délais de livraison provenant de l’étranger et particulièrement d’Asie sont en effet devenus extrêmement longs, ralentissant considérablement la cadence des usines automobiles. Une relocalisation serait une bonne solution pour assurer une chaîne d’approvisionnement fiable, tout en profitant du savoir-faire d’ouvriers français qualifiés. Selon eux, si les constructeurs privilégient l’industrie française, il sera bien plus facile d’assurer une transition pérenne et rapide vers les activités liées à la voiture électrique.
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