Après de nombreuses promesses, les voitures autonomes suscitent toujours beaucoup de scepticisme. Pourtant, les constructeurs multiplient les systèmes d’autoconduite ou de conduite assistée dans les nouveaux modèles. Si ces dernières années les fonctions autonomes ont eu l’image de gadget, parfois un peu hors du temps, la réalité de véhicules qui conduisent seuls devient de plus en plus pressente.
Les voitures autonomes sont omniprésentes chez les entreprises de la Tech
En janvier dernier, lors de la grande messe technologique de Las Vegas, plusieurs entreprises ont affirmé que de nouveaux logiciels étaient en conception. Ils seront installés prochainement dans les véhicules.
Ainsi, l’entreprise Mobileye, et le spécialiste des puces Nvidia ont présenté au CES leurs nouveaux systèmes informatiques. Ces systèmes traitent à la fois les données des caméras, des capteurs et de services tiers pour piloter les véhicules. Nvidia Drive Hyperion et Mobileye EyeQ devraient être disponibles dans les premiers véhicules de série au milieu de la décennie. « Je ne vois rien qui puisse nous arrêter, ni sur le plan réglementaire, ni sur le plan technique, ni sur le plan de l’acceptation par les clients« , a déclaré Johann Jungwirth, manager de Mobileye.
L’entrée et l’évolution rapide des technologies de pointe et de l’hyperconnectivité dans nos voitures nous rapproche de jour en jour de la voiture complètement autonome.
Au moins dix ans avant de voir plusieurs voitures autonomes circuler
Pour Jürgen Reers, expert en mobilité chez Accenture, « il faudra une période d’au moins dix ans avant de voir une part significative de véhicules vraiment hautement automatisés ou autonomes. Il y a un grand écart entre ce qui est techniquement possible, et ce qui est réalisable dans la réalité des villes telles que nous les trouvons aujourd’hui ».
L’intelligence artificielle se heurte à plusieurs limites : il ne faut pas seulement équiper les véhicules, mais il est nécessaire de retravailler les infrastructures existantes et de créer par exemple des voies de circulation spécifiques. Le cadre juridique dans lequel évoluera les véhicules autonomes doit également être défini. Même si de nombreuses avancées ont été faites ces dernières années, il reste encore beaucoup de travail. Notamment sur les notions de responsabilités en cas d’accident.
Il faut préciser que l’Europe souhaite démocratiser la circulation des véhicules autonomes avant 2025. Le pilote automatique dans nos voitures n’est donc pas si futuriste que ça.
À lire aussi :