Eurovia Grands Travaux, une filiale de Vinci, a rénové un tronçon d’autoroute remplaçant et en utilisant un enrobé composé à 98 % de bitume recyclé sur l’A10, à Saint-Christoly-de-Blaye (Gironde) près de Bordeaux. C’est la première fois que l’industrie routière utilise le principe d’économie circulaire, en réutilisant des chaussées existantes en tant que matière première. On vous explique ci-dessous comment tout cela fonctionne.
Autoroute recyclée : objectif 90% de recyclage d’ici 2030
Afin de réaliser cette matière recyclée, constituée de bitume, de granulats et de sable, une technique de « remobilisation de bitume » a été utilisée : pour faire simple, il s’agit de déconstruire une portion de route, pour la faire chauffer et obtenir un nouvel enrobé d’autoroute recyclée. Ainsi, Eurovia réduit l’extraction de matières premières vierges et couteuses, mais aussi la production de nouveaux déchets, en réutilisant ces derniers et en les revalorisant comme autoroute recyclée.
Au delà de l’aspect économique, écologique et durable de la réalisation, le procédé de production de ce nouvel enrobé recyclé a été pensé pour limiter les allers-retours des poids-lourds, et réduire l’empreinte environnementale de l’ensemble des chantiers et travaux routiers. En effet, une « usine mobile » a été installée au plus près du chantier, afin de récupérer les agrégats d’enrobés, les réutiliser et fabriquer sur place de nouveaux enrobés.
Dans le cadre de sa politique « Ambition Environnement 2030 », Vinci Autoroutes s’est fixé comme objectif que d’ici à 2030, 90 % des agrégats d’enrobés produits sur ses chantiers soient réutilisés dans la production de nouveaux enrobés pour autoroute recyclée. Cette technique de recyclage d’enrobé a également été utilisée sur des chantiers de l’autoroute A19, ou encore sur l’A89 en Corrèze, entre Tulle et Egletons.
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