Et si, pour développer l’hydrogène dans nos voitures de tous les jours, il fallait passer par le sport automobile ? C’est visiblement ce que pense Toyota, qui a engagé une Corolla en compétition avec un moteur qui tourne à l’hydrogène.
Rappelons que, pour faire rouler une voiture grâce à l’hydrogène, il existe deux solutions. La plus courante, parce que plus efficiente, consiste à utiliser une voiture électrique alimentée par une pile à combustible, elle-même alimentée par de l’hydrogène.
Un moteur thermique de Toyota GR Yaris qui fonctionne à l’hydrogène dans une Corolla de course !
L’autre solution, plus facile à mettre en place mais moins efficiente, consiste à convertir un moteur thermique à l’hydrogène à la place de l’essence. Le rendement est certes moins probant qu’avec un carburant classique, et quelques modifications du moteur sont à prévoir, mais en échange, vous ne rejetez que de l’eau !
Une technologie que Toyota évalue de très près puisqu’un moteur V8 serait d’ailleurs en développement en collaboration avec Yamaha. En mai 2022, le constructeur japonais est même passé à la vitesse supérieure : une Toyota Corolla roulant à l’hydrogène était au départ d’une course d’endurance !
Alors bien sûr, il n’est pas question ici d’une Toyota Corolla d’origine. Le moteur a été remplacé par celui de la bombinette GR Yaris, fort de 261 ch. Ce dernier a donc été modifié pour accepter de l’hydrogène à la place du sans-plomb.
478 tours de course, 0 émissions pour cette Toyota Corolla de course à l’hydrogène !
Cette Corolla de course à hydrogène a participé aux 24 Heures de Fuji début juin 2022, une célèbre course d’endurance au Japon. Et malgré un crash en piste et des arrêts aux stands plus longs que pour un ravitaillement en essence, Toyota annonce avoir bouclé 478 tours de l’exigeant tracé. À son volant, on pouvait apercevoir Akio Toyoda, PDG de Toyota et grand passionné de course automobile !
Bref, l’idée de convertir des thermiques à l’hydrogène fait son chemin, alors que Toyota a pu déjà démontrer la fiabilité de son moteur, même dans de difficiles conditions de course. Il y a fort à parier que cette nouvelle alternative au sans-plomb, qui vient alors rejoindre le superéthanol E85 ou encore le GPL, inspirera d’autres constructeurs très rapidement.
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