Il n’y a pas que le parc automobile qui tente de se renouveler, le sport mécanique aussi ! En effet, comme toujours depuis le début de l’automobile, les industriels utilisent la course comme un laboratoire pour leurs nouvelles innovations. A l’instar de l’Automobile Club de l’Ouest (ACO), avec son initiative Mission H24, qui promet une catégorie à piles à combustibles dès l’édition 2024. L’hydrogène aux 24 Heures du Mans, c’est donc pour bientôt !
Red Bull et Oreca chargées de développer le châssis des prototypes à hydrogène pendant les test H24
Le prototype H24, développé par Mission H24, continue son programme de développement. En parallèle, l’ACO a conclu un partenariat avec Red Bull Advanced Technologies, le bureau d’étude de l’équipe de F1 et l’équipe Oreca, grande spécialiste de l’endurance en général. Ces deux entités sont chargées de créer le châssis qui équipera la future catégorie hydrogène.
Oreca dispose d’une solide expérience de constructeur d’endurance afin de mettre au point et d’assembler les voitures. Le bureau Red Bull utilisera lui ses technologies de pointe en matière d’aérodynamisme, de récupération d’énergie et de simulation.
Objectif : créer un prototype capable de rouler pendant 24 heures à un rythme de course soutenu.
La H24 succède à la LMPH2G hydrogène
La H24 est déjà un prototype de deuxième génération, développé par Mission H24 et faisant suite à la LMPH2G. Les deux voitures de course ont peu de caractéristiques en commun. Le prototype LMPH2G était basé sur une LMP3, largement modifiée. Mais la taille des réservoirs, ainsi que les importants besoins en air du système étaient un handicap pour le rythme en course de la voiture.
La performance aérodynamique et le refroidissement du système de propulsion ont alors été améliorés. La H24 disposant aussi d’une nouvelle batterie et d’un nouveau groupe motopropulseur plus performants. Elle a débuté ses premiers essais en début d’année 2021.
H24 : le compromis hydrogène entre l’électrique et l’essence qui a déjà fait ses preuves aux 24 Heures du Mans
L’idée de l’ACO est simple, pouvoir participer à la course sans consommer d’essence, grâce à des véhicules « zéro émission ». Mais pour la compétition des 24 Heurs du Mans, le 100 % électrique est trop contraignant. Il impose de très longues pauses pour recharger, et des autonomies non adaptées à la course d’endurance.
Lors de tests récents effectués durant la compétition « Road to Le Mans », un nouveau record de vitesse pour une voiture à hydrogène a été battu : 291 km/h de vitesse de pointe dans les Hunaudières pour la H24 et le pilote Stéphane Richelmi ! Ça promet, et ce n’est que le début.
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