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Ces Grand Prix de France qui ont marqué l’histoire

En français comme en anglais, une course de Formule 1 est appelée un « Grand Prix« . Curieux, non ? Il faut dire que la France est, très tôt, impliquée dans le sport automobile. La FIA, Fédération Internationale de l’Automobile, qui régit sur tout le sport automobile, a d’ailleurs son siège à Paris. Bref, une longue et riche histoire ! Et avant la reprise de la saison 2022 de F1, retour sur ces Grand Prix de France qui ont marqué leur sport !

Grand Prix de France 1906 (Le Mans) : le tout premier Grand Prix !

La toute première course automobile internationale s’est tenue en France, en 1894. Mais il faudra attendre 1906 pour voir l’apparition du nom « Grand Prix », qui désigne alors la récompense de 45 000 Francs remportée par le vainqueur. La course est organisée par l’Automobile Club de l’Ouest, sur des routes autour du Mans. L’ACO est d’ailleurs toujours l’organisateur des 24 Heures du Mans, course qui descend directement du premier Grand Prix.

Grand Prix de France 1951 (Reims-Gueux) : la plus longue course de F1 de l’histoire

Dans l’immédiat après-guerre, le sport automobile se reconstruit doucement. En 1950, le championnat du monde de Formule 1 fait son apparition, et le GP de France est au rendez-vous. L’année suivante, la F1 revient à Reims-Gueux. Sur ce circuit routier très rapide, sorte de triangle de 7,8 km de long, est établit un record qui tient toujours. En effet, avec 77 tours, la course a une distance totale de 601 km : près du double d’un Grand Prix moderne ! Cette distance record est parcourue à tombeau ouvert, à la vitesse moyenne de 178 km/h. Fou, en 1951 ! Juan-Manuel Fangio remporte l’épreuve, après avoir échangé sa voiture, souffrante, avec celle d’un de ses équipiers.

Grand Prix de France 1961 (Reims-Gueux) : final haletant et vainqueur débutant !

Après quelques passages à Rouen-les-Essarts, le GP de France se tient toujours à Reims en 1961. Mais, en 10 ans, les voitures ont bien changé. Plus petites, plus légères, elles ont désormais bien souvent leurs moteurs en position centrale-arrière. Cette année, la chaleur est impressionnante, et atteint par moments les 38°C. A cause de la nature ultra-rapide du circuit, la course est très stratégique : le but du jeu est de rester dans l’aspiration de la voiture de devant. Du coup, la bataille est féroce dans le dernière tour, et la victoire se joue entre la Porsche de Dan Gurney, et la Ferrari de Giancarlo Baghetti, qui dispute son premier GP de F1. Alors qu’il se fait surprendre dans le dernier virage, Baghetti prend la roue de Gurney, et le dépasse d’une très courte tête sur la ligne d’arrivée. Pour 1 dixième de seconde, il remporte son tout premier Grand Prix ! Il reste le seul pilote a avoir réussi cet exploit, mais cette victoire sera aussi sa dernière en F1.

Grand Prix de France 1979 (Dijon-Prenois) : le meilleur duel

Les images des derniers tours du Grand Prix de France 1979 resteront à jamais légendaires dans l’histoire de la F1. Le flamboyant Gilles Villeneuve, sur sa Ferrari, se bat avec René Arnoult et sa Renault pour la deuxième place de la course. Le combat est spectaculaire. Plusieurs fois, les pilotes se touchent, bloquent leurs roues, font des excursions hors de la piste. Pendant plusieurs tours, le spectacle est incroyable ! De quoi eclipser un autre fait, très marquant : la première victoire d’un moteur turbo en F1. C’est en plus une Renault, et un pilote français Jean-Pierre Jabouille, qui s’imposent, équipés de pneus Michelin et d’essence Elf. Cocorico ! Mais cette spectaculaire réussite passe au second plan face à une bataille d’anthologie.

Grand Prix de France 2004 (Magny-Cours) : quatre arrêts !

En 2004, Ferrari signe l’une des monoplaces les plus dominatrices de l’histoire, la F2004. A son volant, un Michael Schumacher au sommet de son art. Un vainqueur tout désigné pour le Grand Prix de France, qui se tient à Magny-Cours ? Pas vraiment. En effet, la surface très particulière du tracé avantage les pneus Michelin de la Renault de Fernando Alonso. Le Losange a évidemment à cœur de remporter une victoire à domicile. Alonso signe d’ailleurs la pole, sur un circuit où il est très difficile de dépasser. Mais le génie stratégique de Ferrari va permettre à Schumacher de reprendre la main. Grâce à de très courts relais, il ressort de son troisième arrêt devant Alonso. Renault s’attend alors à le rattraper facilement, la monoplace rouge alourdie par une grosse charge d’essence. Mais, surprise, la F2004 est très rapide : elle n’est en fait remplie que pour quelques tours. Schumacher s’échappe en tête, s’arrête une inédite quatrième fois, et remporte la course. En route pour un septième titre mondial !

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