Vous connaissez déjà la conversion au superéthanol E85, ou le rétrofit, qui consiste à remplacer un moteur thermique par un moteur électrique. Et bien il pourrait bien il y avoir une troisième façon de convertir votre voiture essence : cette fois, à l’hydrogène !
En effet, les chercheurs du laboratoire de l’Institut Français du Pétrole et des Énergies Nouvelles (IFPEN), ont réussi à faire tourner un moteur thermique avec de l’hydrogène. Mais attention : pas question ici de pile à combustible ! Quand on évoque le futur de la voiture à hydrogène, on pense en effet la plupart du temps à cette dernière méthode. Elle consiste à stocker de l’hydrogène liquide, qui est ensuite utilisé pour produire de l’électricité qui alimente un moteur électrique. Dans ce cas, l’hydrogène agit comme une sorte de remplacement de la batterie d’une voiture électrique classique. Avantage : l’autonomie est plus grande, le « plein » ne prend que quelques minutes, la voiture ne rejette que de la vapeur d’eau et la conversion valorise une voiture déjà produite et donc avec un potentiel bilan carbone déjà amorti .
Les moteurs à combustion hydrogène, une piste intéressante pour baisser drastiquement les émissions de Co2
Comme vous vous en doutez, les recherches en sont à un stade assez peu avancé et il est bien sûr impossible de simplement adapter un moteur thermique à l’hydrogène, remplir le réservoir et faire des centaines de kilomètres les cheveux au vent, le rendement de l’hydrogène dans ces moteurs essence étant pour le moment moins bon que celui des carburants classiques.
Il reste donc encore un peu de recherche développement pour assurer une plage d’utilisation intéressante de ces moteurs thermiques converti à l’hydrogène. Outre le rendement plus faible, il y a aussi le nombre de pompes hydrogène qu’il reste à développer en France. Quoi qu’il en soit, l’IFPEN en est conscient, un parc automobile décarboné devra passer à la fois par la voiture électrique et par la voiture à hydrogène pour s’adapter à tous les usages.
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