5 septembre 2022
| mis à jour le 5 septembre 2022

L’Ademe va réaliser un « bilan global » afin de mesurer les effets d’une potentielle réforme amenant la limitation à 110 km/h sur les autoroutes.

C’est une mesure qui revient une nouvelle fois sur le devant de la scène. L’abaissement de la limitation aux 110 km/h sur l’autorouteLa Convention Citoyenne a remis cette question au cœur des débats et c’est l’Ademe, l’Agence de la transition énergétique qui a été chargée de réaliser « un bilan global » pour de mesurer les effets de cette réforme.

Autoroute à 110 km/h en France : Elisabeth Borne veut établir un bilan complet

« L’Ademe est en train de refaire le bilan » de cette potentielle réforme qui consiste à réduire la vitesse maximum de 130 à 110 km/h sur autoroute. C’est la première ministre, ex ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne qui le précise. Cette fois ci, ce « bilan » prendra en compte des « effets secondaires » avec notamment le report du trafic sur d’autres axes.

L’étude s’appuiera aussi sur les résultats constatés dans les départements qui ont déjà appliqué une vitesse maximale de 110 km/h sur autoroute, ce qui est le cas des Alpes-Maritimes par exemple.

L’autoroute à 110 km/h en France est un sujet sensible chez les français

La ministre rassure : « le gouvernement est bien conscient de la sensibilité du sujet. Nous n’avons pas oublié les 80 km/h » indique-t-elle. Pour rappel, la mesure des 80 km/h, conjuguée à une augmentation du prix des carburants, avaient été l’élément déclencheur des manifestations des « gilets jaunes », qui avait paralysé tout le pays quelques années plus tôt.

L’eurodéputé EELV Yannick Jadot, interrogé par Franceinfo, estime qu’une contrepartie devrait être mise en place suite à cette potentielle nouvelle loi : « j‘aimerais qu’on mette comme contrepartie le fait qu’on baisse les péages sur les autoroutes« , a expliqué l’écologiste.

Il précise aussi que, selon lui, la limitation des 110 km/h sur autoroute n’est pas comparable à celle des 80 km/h – ce « qui était inacceptable, c’était le sentiment de mépris de Paris pour les zones rurales abandonnées par les services publics, abandonnées économiquement, abandonnées socialement« .

 

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