Si le terme de « transition énergétique » est né dans les années 1970 dans le cadre des premiers chocs pétroliers, il faudra attendre les années 2000 pour en voir les premiers travaux concrets. Dans l’industrie automobile, au fil de l’histoire, les constructeurs ont toujours cherché des alternatives aux énergies fossiles, et plus particulièrement en temps de crise ou de guerre, faisant du pétrole une denrée rare.
Par exemple, durant la Seconde Guerre Mondiale, Peugeot a imaginé un petit véhicule électrique pour faire face au carburant inaccessible sous l’occupation allemande : le VLV (Véhicule Léger de Ville) était né ! Avec ses 80 km d’autonomie électrique, il était le véhicule idéal pour se déplacer facilement et rapidement dans le Paris occupé.
Transition énergétique : une longue et passionnante histoire
À partir des années 1960, la voiture électrique revient sur le devant de la scène, profitant des débats politiques autour de l’environnement et des économies d’énergie : en effet, la voiture est remise en question pour des raisons de pollution, de bruit ou de sécurité routière. C’est par exemple dans les années 1960 que sont nés les premiers prototypes de pile à combustible, mais leur coût de production et donc leur prix de vente, encore très élevés, a empêché les automobiles à hydrogène de se développer.
Les deux chocs pétroliers, survenus dans les années 1970, ont accéléré cette volonté de transition énergétique. Les constructeurs s’intéressent donc de plus en plus à l’électrique, comme en France, où l’on voit apparaître les premières Renault 4 et 5 électriques. Malgré cela, la voiture électrique peine à s’imposer, et il faudra attendre le début des années 1990 pour voir réapparaître des modèles électrifiés.
C’est à ce moment que les progrès techniques sur les batteries au lithium ont permis de relancer les voitures électriques, leur offrant une meilleure autonomie, malgré l’influence des lobbys pétroliers. Peugeot et Citroën lancent leurs 106 et Saxo électriques, et d’autres constructeurs s’intéressent aux motorisations hybrides, comme Toyota et sa Prius proposée dès 1997.
Les choses s’accélèrent dans les années 2000 avec l’arrivée d’une nouvelle génération de véhicules électriques, initiée par Nissan en 2008 avec la Leaf, qui sera rapidement suivie par l’ensemble des autres constructeurs. Aujourd’hui, les réglementations de plus en plus contraignantes, ainsi que les incitations fiscales, ont propulsé les voitures électrifiées, et démocratisé leur usage auprès d’un grand public de plus en plus sensible à son impact direct sur l’environnement.
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