Partenaire du Mondial de l’Auto, Science & Vie sort son Hors-série « Rouler Demain », disponible dès le 9 octobre en kiosque
Science & Vie est partenaire du Mondial de l’Auto 2024. À partir du 9 octobre, un tout nouveau Hors-série intitulé « Rouler Demain ? » sera en vente chez votre marchand de journaux.
Pour les abonnés fidèles, un accès en ligne sera proposé. La version PDF de ce numéro spécial permettra aux lecteurs de se plonger dans des contenus inédits et inspirants, directement depuis votre ordinateur, tablette ou smartphone.
Le billet d’Olivier Carpentier, directeur de rédaction des Hors-Série de Science & Vie, en avant-première !
En attendant la sortie du Hors-Série Technologie Spécial Mondial de l’Auto 2024, Science & Vie partage en avant-première le billet d’Olivier Carpentier, directeur de rédaction des Hors-Série de Science & Vie :
Bagnole mon amour !
« C’est l’un des mots les plus populaires de notre langue, et pour cause : pour des millions de Français, la bonne vieille “bagnole” fait partie de la famille au même titre que le chien ou le chat ! Du latin benna, ce terme descend vraisemblablement du gaulois, privilège qu’il partage avec seulement 150 mots – dont la cervoise et le cheval.
La voiture, donc, les Français l’adorent, et depuis longtemps. Ils en possèdent 38 millions, en majorité à moteur thermique, mais les temps changent puisque les hybrides et les électriques représentent désormais plus d’un quart des acquisitions de véhicules neufs.
Les nouvelles tendances
La tenue du Mondial de l’auto à Paris à partir du 14 octobre nous donne l’occasion de faire le point sur les nouvelles tendances du secteur. Et particulièrement sur la French tech avec à la clef des idées, des moyens… Pour relever les immenses défis que présente la nécessaire transition autour des mobilités, la France se retrousse les manches.
Le pays peut compter sur son vivier de scientifiques et sur une politique proactive : l’Hexagone est en effet le premier pays de l’Union européenne en termes d’investissement dans la green tech – les technologiesde transition énergétique et climatique. “On compte 25 000 start-ups en France, et cela faitmaintenant deux ans consécutifs que le secteur de la greentech est le plus dynamique : un tiers des levées de fonds lui revient”, explique Clara Chappaz, ex-directrice de la mission French Tech, lancée en 2013 et rattachée au ministère de l’Economie. “14 % des start-up de ce secteur concernent les mobilités propres. Et parmi elles, 40 % ont un enjeu industriel.”Pour ce hors-série, Science&Vie a donc été à la rencontre de cette FrenchTech. Entre autres ECOV grâce à qui la voiture devient un transport en commun en zone péri-urbaine et rurales ; Biolab qui se penche sur la grande oubliée des émissions polluantes automobile – celle due à l’inevitable usure des pneus. Michelin, le CNRS et l’universite Clermont-Auvergne viennent d’inaugurer un laboratoire commun consacré à cette pollution et a l’étude de ses effets encore mal connus. Sur une même problématique la stratup Tallano Technologies a développé, Tamic un aspirateur de particules de freinages…
Les matériaux de demain
La transition énergétique boostant la recherche, les constructeurs rivalisent donc d’imagination pour donner à la sacro-sainte voiture un tour plus écologique. Sur la sellette : l’autobésité, cette tendance à grossir symbolisée par les SUV. Nos voitures pèsent en moyenne 1,26 tonne, soit 500 kg de plus qu’il y a soixante ans ! Pour faire machine arrière,les ingénieurs explorent de nouveaux matériaux, plus légers et plus durables. Des chercheurs japonais conçoivent la Nano Cellulose Vehicle, une voiture en fibres de cellulose plus résistantes que l’acier et cinq fois moins lourdes. Des collègues allemands imaginent unecarrosserie en plastique renforcée de fibres naturelles. Pour la cabine, on teste de nouvelles combinaisons de matériaux d’origine végétale, de la paille de blé à la feuille d’ananas en passant par la peau de tomate ou la fibre d’agave, qui deviendront, dans dix ou vingt ans, les tableaux de bord et les fauteuils de nos prochaines voitures autonomes. C’est là que l’avenir et le passé se rejoignent, car, pour en revenir à la bagnole, ou plutôt à la banna gauloise, elle désignait, voici deux mille ans, un chariot… en joncs tressés. Comme le disait de Lavoisier, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ! »
Olivier Carpentier, directeur de rédaction des Hors-Série de Science & Vie
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