Les interdictions concernant les véhicules thermiques se multiplient. ZFE, circulation alternée, interdiction des moteurs thermiques en Europe. L’avenir s’écrit en électrique et les constructeurs tentent de répondre à la demande. Les pouvoirs publics décident pour leur part de renforcer les mesures. Voici les interdictions en vigueur, en France et dans le monde.
En France, les grandes villes sont principalement concernées par les ZFE
En France, l’interdiction de la vente de véhicules thermiques est fixée à 2040. Dans ce groupe, sont aussi inclues les voitures hybrides et hybrides rechargeables. Si cette mesure peut évoluer dans les prochains mois, les véhicules thermiques ne semblent pas avoir un grand avenir dans notre pays.
Dans la pratique, l’utilisation de véhicules thermiques va devenir difficile bien avant cette date pour beaucoup de Français. En effet, la mise en place des ZFE (Zones à Faibles Émissions), avec le système Crit’Air, va progressivement interdire aux thermiques l’accès aux grandes agglomérations. À Paris, l’objectif est d’interdire l’entrée en ville à tous les véhicules thermiques d’ici 2030. La Mairie cherche également à instaurer une interdiction de circulation de transit à partir de 2024 pour les arrondissements du centre-ville. Seuls les taxis et les véhicules d’entreprises pourront y avoir accès. À noter que les véhicules de collection pourront rouler dans les zones à faibles émissions françaises grâce à leur propre vignette Crit’Air qui devrait arriver prochainement.
Dans le reste de la France, la liste des grandes agglomérations qui rejoignent le programme ZFE continue de s’allonger, avec par exemple Lyon et Strasbourg. Un décret paru en septembre 2020 rend obligatoire l’adoption d’une ZFE sur une agglomération en cas de dépassement des normes de pollution.
En Europe, des divisions subsistent
Si la France a défini la date de 2040 pour sortir du thermique, l’Europe en a décidé autrement. La Commission européenne a décidé que les constructeurs n’auraient plus le droit de vendre des véhicules thermiques à partir de 2035. Soit cinq ans avant la date choisie par la France.
Ailleurs en Europe, certains pays sont encore plus engagés. C’est le cas par exemple de la Norvège, où la vente des thermiques sera interdite dès 2025. Un record mondial. Le pays est depuis longtemps un leader sur les ventes d’électriques. Au 1er trimestre 2021, 82% des voitures vendues en Norvège étaient électriques.
Le Royaume-Uni a récemment annoncé faire de même, mais en 2030. Dans le pays, des mesures similaires à nos ZFE sévissent déjà, notamment à Londres.
En revanche, les décisions restent floues pour l’Allemagne, l’Italie ou l’Espagne. Aucun de ces trois pays n’a pour l’instant annoncé de date officielle pour une sortie du thermique. Si la date de 2040 a été évoquée à Berlin ou Madrid, rien n’a été acté, peut-être parce que certains constructeurs cherchent des solutions techniques et non-polutantes pour continuer à faire vitre leurs moteurs thermiques.
Qu’en est-il ailleurs dans le monde ?
Aux États-Unis, deuxième pays le plus pollueur (en termes d’émissions de CO2) derrière la Chine, la décision se fera probablement au niveau des différents États. La Californie a par exemple annoncé la décision de ne plus vendre de véhicules pour 2035.
En Chine, si l’ambition était initialement d’interdire les moteurs à combustion en 2035, il n’en sera finalement rien. Le premier marché du monde vise plutôt une part de marché de 60% pour les électriques à cette date.
Le Japon a également annoncé la date de 2035 pour la vente des véhicules thermiques. Reste à savoir comment un constructeur comme Toyota, leader de l’hybride, va réagir. L’accent est pour l’instant mis sur le développement de l’hydrogène.
ZFE, des objectifs réalistes ?
Difficile de savoir si les différents gouvernements arriveront à tenir les objectifs fixés. La principale interrogation demeure dans l’efficacité des futurs véhicules électriques. L’autonomie étant pour le moment le principal défaut de ces voitures. Demeure aussi la question de la production et du recyclage des batteries. L’Union européenne semble prendre conscience de l’ampleur du problème. La mise en place d’un passeport pour les batteries électriques a par exemple été voté par les pays de l’Union européenne.
Reste à savoir désormais si les constructeurs seront prêts à suivre la cadence décidée par les politiques.
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