L’année 2020 était évidemment historique et singulière. Avec l’arrivée de la pandémie de Covid 19, le monde a été bouleversé comme jamais. Mais ce virus aux conséquences dramatiques a également provoqué des « effets secondaires » surprenants. Par exemple, l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR) a enregistré un record de la plus faible mortalité routière en 2020.
2 550 personnes sont décédées des conséquences d’un accident de la route en 2020, d’après les chiffres de l’ONISR. Ce chiffre représente une baisse de 700 morts par rapport à l’année précédente, soit une amélioration de plus de 21,4 %.
Sécurité routière : une baisse de plus de 20 % de la mortalité sur la route à relativiser
Des chiffres a prendre, bien entendu, avec des pincettes. Les différents confinements, longs de plusieurs mois, ont évidemment largement réduit la circulation routière dans l’Hexagone en 2020. Mécaniquement, le nombre d’accidents, et donc de morts, est réduit. Même chose, d’ailleurs, pour les blessés : – 19,7 % d’accidents corporels liés à la circulation routière, soit 44 997 accidents en 2020 pour 55 754 blessés au total (- 20,9 %).
On remarque en revanche quelques variations selon les catégories d’usagers de la route. Les automobilistes enregistrent la plus forte baisse de la mortalité (- 23 % à 1 243 décès en 2020), même si celle des deux-roues motorisés, piétons et cyclistes baissent aussi. Une conséquence du report sur les mobilités alternatives, mais aussi de l’augmentation logique des déplacements de petite distance, à pieds ou à vélo, liés au kilométrage maximal imposé par les confinements.
En 2021, la baisse se poursuit et c’est une bonne nouvelle
Pour référence, l’ONISR a récemment publié ses conclusions pour l’année 2021. Marquée par un certain retour à la normale progressif d’un point de vue sanitaire, c’était aussi le cas côté accidentologie. 3 219 personnes sont décédées sur les routes en France en 2021, une franche augmentation face à 2020, mais une baisse de 9 % par rapport à 2019. Non négligeable. Rappelons qu’en 2010, la mortalité routière était établie à près de 4 000 morts, soit 26 % de baisse en un peu plus d’une décennie.
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